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par Antoine Champagne - kitetoa

Nicolas Sarkozy : ils sont combien là-dedans ?

Il était temps. Quatre mois sans pensées profondes et stratosphériques du grand guide des Carpates, du Cap Nègre et de sa fosse septique réunis, nous étions perdus. Comme un peuple livré à lui-même, sans avenir, sans objectifs, sans « vision ». Enfin, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve.  Réjouissons-nous, il n’arrête pas la politique, n’est pas enfermé dans un boulot lui permettant de faire enfin ce qu’il voulait, ce qu’il avait annoncé depuis des années : « faire du pognon ».

Il était temps. Quatre mois sans pensées profondes et stratosphériques du grand guide des Carpates, du Cap Nègre et de sa fosse septique réunis, nous étions perdus. Comme un peuple livré à lui-même, sans avenir, sans objectifs, sans « vision ». Enfin, Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve.  Réjouissons-nous, il n’arrête pas la politique, n’est pas enfermé dans un boulot lui permettant de faire enfin ce qu’il voulait, ce qu’il avait annoncé depuis des années : « faire du pognon ». Non, il a toujours cette « vision de l’aigle » qui permet de comprendre les relations internationales ou l’économie en quelques mots. Et pour sa première tirade, Nicolas Sarkozy a choisi de parler de la Syrie. Accrochez-vous, c’est du lourd.

Notre guide spirituel a critiqué l’attentisme de son successeur vis-à-vis de la Syrie. Il faudrait en quelque sorte faire « comme pour la Libye ».

Et c’est un connaisseur qui nous parle depuis sa retraite.

Parce que si vous vous souvenez bien, Nicolas Sarkozy et sa garde rapprochée ont beaucoup fait pour la Libye et la Syrie. Si, si… Ils ont favorisé –un euphémisme- des contrats passionnants, comme celui d’Amesys avec deux terroristes notoires : Mouammar Kadhafi et Abdallah Senoussi. Mais ils ont aussi invité Mouammar Kadhafi et Bachar el-Assad à Paris avec moult flonflons et ors variés de la République servis sur un plateau de vermeil.

Visiblement, une tradition qui se perpétue puisque François Hollande a déjà reçu le roi du Maroc, dont on connaît le goût pour les droits de l’Homme et l’amour des technologies modernes made in France (Amesys installe un Eagle au Maroc avec l’aide d’Alten).

 

Plus récemment, en catimini, François Hollande a reçu le roi de Bahreïn. Un grand démocrate lui aussi. Qui joue également avec les technologies Amesys.

Mais sans conteste, le changement c’est maintenant, puisque désormais, ce n’est plus ouvertement, en grandes pompes et en tentant de tourner en ridicule ceux qui s’émeuvent de ces visites de dictateurs dans le « pays des droits de l’Homme » et du DPI traqueur d’opposants politiques, qu'on les reçoit.

Avant le président du changement dans la continuité, il y avait le président du pognon, le président VRP, celui qui tentait de caser des avions Rafale à Kadhafi. Et il fallait que ça se sache.

Coup de bol, le dictateur n’en avait pas voulu. Il s’était contenté de quelques missiles et d’un système d’écoute global fait par Amesys. Sans quoi, les troufions français qui sont allés le renverser sur ordre de Nicolas Sarkozy, se seraient mangés des roquettes françaises, lancées depuis des avions français, vendus par le président français.

Ça aurait fait désordre. Un peu plus encore que voir un président faire des mamours à un dictateur sanglant, notoirement connu pour son soutien de toujours au terrorisme international, avant de … décider quelques mois plus tard que finalement, il est temps de faire une guerre pour le destituer, au nom des droit de l’Homme.

Et paf, à peine retraité, l’agité du Cap Nègre et de la fosse septique nous refait la même. Le même qui dînait il n’y a pas si longtemps en se fendant la poire avec Bachar el-Assad et leurs femmes respectives, nous annonce qu’il est temps de faire « quelque chose », peut-être une intervention militaire pour renverser son ancien pote.

Notez qu’il y a une lueur d’espoir. Si ça continue, dans quelques temps, Sarkozy Nicolas se rendra compte que le pouvoir au Qatar n’est pas très démocrate et appellera à ce qu’on le renverse, tout en expliquant que tous ces liens financiers tissés par Nicolas Sarkozy sont déplorables.

Carla Bruni nous avait prévenu : « MonMari a six cerveaux bien irrigués ».

Le souci, c’est que gérer six personnalités à la fois, sous un même crâne, et si les six cerveaux ne communiquent pas ensemble, ça peut amener un certain cafouillage. Et ça finit par se voir...

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