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Édito
par Antoine Champagne - kitetoa

Nicolas Sarkozy et le grand chantier de la dépendance...

C'est un peu passé inaperçu ces derniers temps, mais le nouveau grand chantier de Nicolas Sarkozy est celui de la dépendance. Ca tombe bien. Parce que côté dépendance, le gouvernement a atteint un niveau inégalé. Les vacances de Michèle Alliot-Marie (jusqu'à preuve du contraire, car elle n'a pas fourni de facture en dépit de demandes répétées - Reflets.info vous recommande la lecture du Canard Enchaîné du jour) ont été prises en charge par un industriel Tunisien.

C'est un peu passé inaperçu ces derniers temps, mais le nouveau grand chantier de Nicolas Sarkozy est celui de la dépendance. Ca tombe bien. Parce que côté dépendance, le gouvernement a atteint un niveau inégalé.

Les vacances de Michèle Alliot-Marie (jusqu'à preuve du contraire, car elle n'a pas fourni de facture en dépit de demandes répétées - Reflets.info vous recommande la lecture du Canard Enchaîné du jour) ont été prises en charge par un industriel Tunisien. Les vacances de François Fillon ont été en partie prises en charge par l'Etat égyptien. Les vacances personnelles de Nicolas Sarkozy à New-York sont réglées en majeure partie par l'Etat... Qui est assez stupide pour penser que ces cadeaux sont totalement désintéressés ? A part les ministres concernés ? En même temps, ils ont une excuse. Ils sont décomplexés. Et oui... Avec Nicolas Sarkozy, c'est la droite décomplexée qui est au pouvoir. Tellement décomplexée, qu'elle rend les ministres du gouvernement français dépendants d'industriels français et étrangers. L'exemple vient d'en haut. A peine élu, Nicolas Sarkozy rassemblait tous les industriels qui comptent au Fouquet's puis s'échappait sur le yacht de Vincent Bolloré prêté "gracieusement", bien sûr, pour une retraite annoncée comme "monacale", histoire de mieux "habiter" la fonction présidentielle. Puis, Nicolas Sarkozy partait en vacances en Egypte en prenant « Air Bolloré », l’avion privé de son ami Vincent.

Bien entendu, le problème de la dépendance ne touche pas que les politiques. Il touche aussi les journalistes, par exemple. Les voyages de presse sont toujours très agréables. Les hôtels sont de très bonne qualité. Les cadeaux qui vont avec, aussi. Il n'y a d'ailleurs même pas besoin de partir en voyage lorsque l'on est journaliste pour bénéficier des largesses des entreprises sur lesquelles on va écrire plus tard avec, bien entendu, une objectivité hors pair. Prenez ce journaliste aujourd'hui très connu qui écrit même des livres pour dénoncer ce genre de liens amicaux entre politiques et hommes d'affaires (souvent douteuses). Lorsque je l'ai connu, il avait une rubrique sur les voitures. Etrangement, il changeait de voiture tout le temps. Et ne roulait que dans des modèles haut de gamme. Ailleurs, ce sont les gadgets, les téléphones, les appareils photo qui pleuvent sur les rédactions. Des prêts, bien entendu. Mais bon. A force de faire tourner les produits, on ne manque jamais de rien.

Les blogueurs ne sont pas épargnés. Lorsqu'ils se font inviter partout, d'être de toutes les réunions du salon 2.0 qui va bien, ils deviennent dépendants. A l'insu de leur plein gré, bien entendu. Comme les politiques et les journalistes.

Le souci, c'est que pour tout le monde, ce qui devient la règle, une habitude partagée par tous, ne choque plus. Ca se passe comme ça. Et c'est tout. On ne se pose plus de questions, on se laisse aller. Glisser. Vers le fond.

Car de la dépendance aux compromissions, il n'y a qu'un pas. Que la majorité franchit allègrement.

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