Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

LR et le PS hors course ? Attendez une minute...

Comme nous l'évoquions hier soir, la droite (LR) et la gauche (PS) traditionnelles sont écartées du second tour de la présidentielle. C'est une première. Tout le monde ou presque y voit un chamboulement, une première qui marque le début d'une grande recomposition du paysage politique français. Salutaire sans doute. Souhaitée par une grande part de la population, assurément. Mais il faut se garder de crier victoire trop vite.

Comme nous l'évoquions hier soir, la droite (LR) et la gauche (PS) traditionnelles sont écartées du second tour de la présidentielle. C'est une première. Tout le monde ou presque y voit un chamboulement, une première qui marque le début d'une grande recomposition du paysage politique français. Salutaire sans doute. Souhaitée par une grande part de la population, assurément. Mais il faut se garder de crier victoire trop vite. Emmanuel Macron, qui a émergé par la grâce des casseroles de François Fillon, et sans parti politique traditionnel, va probablement être élu président de la république. C'est toujours mieux que Marine Le Pen. Mais après...

S'il a annoncé vouloir commencer sa présidence sous le signe des ordonnances, il faudra bien qu'il compose, à un moment ou un autre, avec un Parlement. Et celui-ci pourrait bien être en juin le résultat d'un retour des partis traditionnels.

Déjà, depuis hier soir, les coulisses sont agitées des petites tractations habituelles et chacun prépare son avenir. A droite, tout le monde rêve d'un retrait de Fillon, qui ne l'entend pas de cette oreille et il va falloir s'attendre à des tirs de canons entre amis "ayant les mêmes valeurs" de droite, bien sûr, le tout, pour le bien commun, c'est évident. A gauche, Manuel Valls, Cambadelis, Hamon creusent déjà leurs tranchées.

Les Français voteront-ils en masse pour le nouveau parti déjà presque traditionnel En Marche aux législatives ? Pas certain. Les pro-Mélenchon espèrent prendre leur revanche, les pro-Le Pen rêvent d'une présence importante au sein de l'Assemblée. LR espère ne pas tout perdre... Bref, on retombe sur des partis, des arrangements, tout ce qu'il y a de plus habituels. La grande recomposition n'est peut-être pas pour demain.

En outre, le système (faites clici-clic), ne se limite pas à la sphère politique. Ce groupe de groupes qui compose la strate supérieure de l'organisation de notre société (pour résumer), comprend également les cercles financiers et industriels. Aucun de ces cercles ne veut disparaître ou être mis de côté. Le but principal du système étant de conserver ses positions. Et avec Emmanuel Macron, ledit système n'est pas près de perdre ses positions.

0 Commentaires
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée