Les avions de l'OTAN au dessus du ciel du Bahreïn, c'est pour quand ?
Allez... La Libye, c'est fini (ou presque). Bien sûr, on a toujours, parmi les OPEX, notre Afghanistan, une guerre menée sans aucun contrôle parlementaire, perdue d'avance, on a toujours notre Tchad, notre Côte d'Ivoire... Bref, niveau guerre, nous ne sommes pas démunis. Pour autant, il ne faudrait pas que l'effort international des démocrates occidentaux se tarisse. Amis dirigeants occidentaux, il reste des cibles, des dictatures à faire tomber. Ne relâchez pas la pression.
Allez... La Libye, c'est fini (ou presque). Bien sûr, on a toujours, parmi les OPEX, notre Afghanistan, une guerre menée sans aucun contrôle parlementaire, perdue d'avance, on a toujours notre Tchad, notre Côte d'Ivoire... Bref, niveau guerre, nous ne sommes pas démunis. Pour autant, il ne faudrait pas que l'effort international des démocrates occidentaux se tarisse. Amis dirigeants occidentaux, il reste des cibles, des dictatures à faire tomber. Ne relâchez pas la pression. Réaffectez les troupes de l'OTAN !
Par exemple, les Etats-Unis sont tout à fait au courant de la situation réelle dans le royaume de Bahreïn. Et depuis longtemps.
Les récents bains de sang ont été largement documentés sur Internet par les martyrs sur place.
Non, ce que savent les Américains, qui ne manqueront pas de défendre la liberté d'expression qui leur est si chère, date d'il y a quelques années. Il suffit de se reporter aux câbles diplomatiques diffusés par Wikileaks pour en prendre la mesure. :
- Les Américains savaient dès 2009 que les habitants du royaume étaient particulièrement sensibilisés aux problématiques du chômage, des réformes politiques, de l'égalité des chances.
- Ils trouvaient le sujet assez intéressant pour en faire un câble : les associations de lutte pour les droits de l'Homme comme Freedom House notaient assez mal le régime de Manama. L'ambassade US à Manama écrit également un câble à propos de Human Rights Watch qui annonce un renforcement de la torture au Bahreïn.
- Ils savaient que le pays avait une vision toute personnelle de la liberté d'expression sur Internet. Et que des entreprises américaines aidaient le régime à censurer les contenus. Une information qui n'étonnera pas les lecteurs de Reflets. Amis français, restez fiers, la France n'est pas en reste, nous sommes de très bons exportateurs de gentil DPI qui permet aux dictateurs de cerner les vilains blogueurs.
Pour autant, bien que conscients de la situation dans ce charmant pays, les Etats-Unis y maintiennent la base de leur 5ème flotte. La coopération avec cette dictature est particulièrement utile, comme le note ce câble.
En outre, le Bahreïn est un grand ami de l'Arabie Saoudite qui y a envoyé des militaires pour aider à réprimer dans le sang les manifestations pacifiques. Difficile donc d'envoyer l'OTAN y apporter la démocratie comme en Libye. D'autant qu'il n'y a rien à y gagner, le pays est déjà un très bon copain.
Bahrain: Shouting in the dark
The story of the Arab revolution that was abandoned by the Arabs, forsaken by the West and forgotten by the world.