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par Antoine Champagne - kitetoa

Le Point : robots, veuillez cacher ces articles que je ne saurais voir...

Ah... Le Point, un vrai journal qui sait redresser les torts lorsqu'il le faut. Par exemple, sa dernière couverture est parlante : il y a en France des "enfants gâtés" qui bénéficient de salaires mirifiques, de revenus indus, qui échappent à l'impôt. Salauds... Heureusement, Le Point, et son directeur de la rédaction, Frantz-Olivier Giesbert sont là pour pointer du doigt tous ces "enfants gâtés" qui ont tant de choses à se reprocher. Dans la foulée du Nouvel Observateur qui a un fichier robots.

Ah... Le Point, un vrai journal qui sait redresser les torts lorsqu'il le faut. Par exemple, sa dernière couverture est parlante : il y a en France des "enfants gâtés" qui bénéficient de salaires mirifiques, de revenus indus, qui échappent à l'impôt. Salauds... Heureusement, [Le Point](http://fr.wikipedia.org/wiki/LePoint "Le Point"), et son directeur de la rédaction, Frantz-Olivier Giesbert sont là pour pointer du doigt tous ces "enfants gâtés" qui ont tant de choses à se reprocher. Dans la foulée du _Nouvel Observateur qui a un fichier robots.txt très personnel et de Challenges dont le fichier robots.txt dépasse l'entendement, Reflets est allé voir celui du valeureux Point. Vous allez voir, ça vaut aussi son pesant de cacahouètes.

Si le début du fichier semble classique, la suite est plus discutable.

A leur arrivée sur le site du Point, tous les moteurs de recherche reçoivent pour instruction de ne pas archiver des fichiers de type zip ou xls (pourquoi pas .doc, .xlsx, mystère...) et se voient interdire l'entrée dans certains répertoires comme "/user/classeur/. Jusque là, tout le monde comprend à peu près.

En revanche, lorsque Le Point demande aux robots des moteurs de recherche et autres indexeurs fous de ne pas référencer un article parlant de "faussaires" et de "naïfs", on a comme une envie d'aller regarder de quoi il s'agit.

Tout simplement d'un article qui évoque des personnes ayant, si l'on en croit l'auteur de l'article, profité de la crédulité de certains pour leur vendre des croutes au prix de tableaux de maîtres.

Étonnamment, Le Point ne veut pas que ce papier ressorte dans les requêtes sur des mots clefs qu'il contient. Et il explique d'ailleurs aux moteurs de recherche qu'un droit de réponse publié à propos de cet article, ne doit pas être indexé non plus.

Ce qui est très intéressant, c'est que la presse qui vient sur le Net s'accommode assez bien de certaines possibilités offertes par le Web.

Si vous lisez l'article sur les faussaires et les naïfs, vous notez qu'il n'est nulle part fait mention de ce droit de réponse. Et quand vous lisez le droit de réponse, vous notez qu'il n'est nulle part fait mention du nom de l'auteur de ce droit de réponse.

L'article n'est pas signé (sur le Web), l'était-il sur la version papier ?

Mon petit doigt me dit que l'article en version papier devait être signé (on va y revenir), mais je peux me tromper. Et tout cas, cette histoire a visiblement été un peu plus loin qu'un simple droit de réponse puisque Le Point a été condamné (Tribunal de grande instance de Paris, 17ème chambre civile, 24 janvier 2007)...

Plus drôle encore (oui, c'est possible), en inscrivant ces URLs à ne pas indexer, dans le robots.txt de son site, Le Point provoque une indexation de cet article :

Et comme il y a une série d'URLs à ne pas indexer, il n'est pas inutile d'aller regarder les autres. Par exemple celle-ci. Où l'on apprend que Le Point ne veut pas que l'on sache qu'il a été condamné pour la publication de cet article. Mais surtout, on apprend dans cette "Publication judiciaire" (ordonnée donc par décision de justice) que l'article papier... était signé de Vincent Merlot. Un nom qui disparaît dans la version en ligne. Pour ce qui est des autres URLs interdites, la raison est moins évidente et il appartient au Point de l'expliquer si bon lui semble.

 

 

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