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par Antoine Champagne - kitetoa

Le FMI tacle les banquiers

Le Fonds monétaire international vient de jeter un pavé dans la mare. Bien entendu, cela ne provoquera sans doute que des ronds dans l'eau, qui disparaîtront aussi vite qu'ils sont apparus, mais tout de même... Dans un rapport publié ce mercredi 1 octobre, l'institution explique qu'il est urgent d'agir pour mettre un terme aux folies des dirigeants des institutions financières.

Le Fonds monétaire international vient de jeter un pavé dans la mare. Bien entendu, cela ne provoquera sans doute que des ronds dans l'eau, qui disparaîtront aussi vite qu'ils sont apparus, mais tout de même... Dans un rapport publié ce mercredi 1 octobre, l'institution explique qu'il est urgent d'agir pour mettre un terme aux folies des dirigeants des institutions financières.

Les réformes "doivent aller plus loin, par exemple en associant la rémunération des dirigeants de manière plus efficace au risque de défaut et la rendre plus dépendante des résultats à long terme. Les banquiers devraient être rémunérés pour leur création de valeur à long terme, pas pour leurs paris à court terme".

Et nous, pauvres sans dents qui pensions que les banques créaient de la valeur, que toutes les injections massives opérées par les banques centrales, parfois à la condition qu'elles prêtent à l'économie réelle, avaient fonctionné...

Bien entendu, le FMI convient qu'une dose "saine" de risque fait partie intrinsèque du métier de banquier, mais il précise que les banquiers prennent parfois "plus de risques qu'il est socialement acceptable". Une manière polie de dire que les institutions financières ont plongé la planète des 99% dans un marasme dont elle ne sortira pas de sitôt ?

En verve, le Fonds fustige également les actionnaires qui préféreraient les prises de risques car les pertes pour eux sont limitées alors que les gains sont importants.

Lapalissade peut-être, mais il est toujours bon de l'entendre, l'institution passe également en revue les moments ennuyeux où les banques sont proches du défaut : les dirigeants des institutions n'auraient pas grand chose à perdre et seraient tenté de miser sur une "résurrection" de l'établissement, dans la mesure où ils en tireraient des bénéfices et que les pertes seraient supportées par les créditeurs. En d'autres termes, par les contribuables, via les Etats. Dans la même veine, le Fonds reconnaît que personne ne contrôle vraiment les risques pris par les institutions financières qui sont "complexes, opaques et ont une importance systémique".

Notons que le Fonds aurait pu faire l'économie de cette étude en lisant les articles de Reflets sur ce sujet...

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