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Édito
par Antoine Champagne - kitetoa

KheOps ou la démonstration de ce qu'est reflets via Milipol

Je pense être probablement le plus mal placé pour raconter ce qu'est Reflets, ce qui nous motive, comment nous voyons le monde qui nous entoure, pourquoi nous voulons en rendre compte et le commenter au fil de l'eau.

Je pense être probablement le plus mal placé pour raconter ce qu'est Reflets, ce qui nous motive, comment nous voyons le monde qui nous entoure, pourquoi nous voulons en rendre compte et le commenter au fil de l'eau. Pourquoi nous avons grillé autant de nuits pour écrire des articles, vous tenir au courant en live lors des révolutions du printemps arabe, pourquoi nous avons creusé si profondément dans le monde du DPI, pourquoi nous avons ridiculisé les ayants droit et leur TMG de pacotille, pourquoi nous nous entêtons alors que nous avons reçu des menaces que nous prenons au sérieux...

C'est en lisant l'article de KheOps sur le salon Milipol que j'ai compris pourquoi nous faisions tout cela. Parce que certaines choses nous indignent. Parce que lorsque nous passons des heures à converser avec des Syriens que nous avons "forcés" à venir sur un canal IRC, lorsque nous plongeons dans les basses oeuvres d'Amesys en Libye, celles de BlueCoat en Syrie, nous comprenons que derrière toutes ces saloperies qui font bander (attention, hein, c'est une image, le phallus dans la psycho, tout ça...) des hommes en costume, bien propres, qui se trouvent importants, il y a des êtres humains qui souffrent. Parce que ces gens en costume, comme les exposants de Milipol, sont des vendeurs de mort.

Vous pouvez revoir "Lord of War", pour mieux comprendre où finissent toutes ces armes, et qui se trouve au bout de la trajectoire de la balle.

 

Nous, tout cela nous indigne.

Vous pouvez ne pas être indignés par tout cela, comme quelques lecteurs qui ont beaucoup commenté le papier de KheOps, vous pouvez trouver les armes "cool", "amusantes", que sais-je.

Pas nous. Et il y a comme une sorte d’étincelle au fond de nous qui nous pousse à écrire sur les sujets qui nous indignent. Histoire de voir si nous ne sommes pas seuls. Si d'autres êtres humains, sur ce réseau qui rapproche, partagent notre vision du monde. Les fédérer, si cela est possible. Si cela se trouve, Reflets, cela finira avec une méga fête quelque part.

En lisant l'article de KheOps, je me suis dit que nous avions, ici, chez Reflets, une façons assez particulière de traiter les sujets qui nous intéressent. Nous grattons, nous titillons, nous critiquons, parfois, nous encensons. Mais nous sommes rarement purement factuels.

Le factuel, nous le laissons au agences de presse. Elles pratiquent cela très bien.

A chacun sa manière.

Et puis en voiture, j'ai entendu une sorte de revue de presse du Web sur France-Info.

Dans cette revue de presse, il y avait un article de Rue89 sur Milipol. Et ce que j'ai entendu m'a effaré. L'angle choisi était à l'exact opposé de celui de KheOps.

En lisant, puis en relisant les deux articles, j'ai compris, grâce à KheOps, pourquoi un soir, dans un bar, avec Bluetouff, on s'est regardé et on s'est dit "ben y'a qu'à en faire un", un media qui nous ressemble et qui traite les sujets comme on aimerait les voir traités dans la presse classique.

Merci KheOps.

 

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