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par bluetouff

HADOPI : de l'usage civilisé, sain et PUR d'Internet

Aujourd'hui, la Haute Autorité issue d'une loi sensée protéger la création (mais pas les artistes ou les nouveaux modèles de distribution) qui est en "TRES TRES TRES grand danger à cause d'Internet... pas seulement la musique, mais TOUTES les formes de création », présentait son label qui devrait changer le monde et vous rendre responsables. Il se nomme PUR, pour Promotion des Usages Responsables.

Aujourd'hui, la Haute Autorité issue d'une loi sensée protéger la création (mais pas les artistes ou les nouveaux modèles de distribution) qui est en "TRES TRES TRES grand danger à cause d'Internet... pas seulement la musique, mais TOUTES les formes de création », présentait son label qui devrait changer le monde et vous rendre responsables. Il se nomme PUR, pour Promotion des Usages Responsables. Et oui pauvres pêcheurs, si vous partagez, c'est que vous êtes des irresponsables, agenouillez vous et flagellez vous 100 fois au RJ45 catégorie 3.. repentez vous, PURifiez vous ! Vous ne vous en rendez pas compte mais à force de diffuser de la culture comme ça vous risquez d'instruire les autres... c'est totalement irresponsable comme attitude mon jeune ami.

Pour palier votre inconscience, la Haute Autorité a donc mis en place un label pour une culture, tenez vous bien DURABLE et légale... dés fois qu'on en perdrait un bout en route, suite à un problème de carte RAID, ou une galère de backup de Google (ON SAIT JAMAIS HEIN!)  :

Le label PUR est le garant d'une culture durable et légale. Ce label est accordé par l'Hadopi à l'issue d'une procédure encadrée par les dispositions des articles R. 331-48 et suivants du code de la propriété intellectuelle. Le label PUR de l'Hadopi a été attribué à l'ensemble des contenus offerts sur la plateforme. "

La culture durable, ça veut dire en gros que l'HADOPI va tenter de tenir sous perfusion les moines copistes de galettes en plastique en vous faisant gober qu'elle vole au secours de la culture alors qu'il ne s'agit ici que d'une chose : protéger une toute petite partie de la profession qui se croit indispensable, et c'est sa plus grossière erreur, à la création.

Et pendant ce temps, les artistes, eux, dénoncent la licence globale privative dont je vous cause depuis plus de 2 ans... vous savez ces accords négociés à la tête du client :

  • si t’achètes une Peugeot tu peux downloader comme un puerco chez Universal Music ;
  • si t'as un téléphone SFR, tu peux downloader comme un puerco chez... Universal Music ;
  • si t'as un compte à la Société Générale, tu peux downloader comme un puerco chez ... Universal Music (oui désolé faut dire que le secteur est pas top concurrentiel)
  • si t'es pas chez Orange, sur Deezer t'as le droit à 30 secondes par titre ;
  • ... bref y'a que chez Sony ou sans rien avoir acheté au préalable, tu peux downloader TOUT ce que tu veux.

Et vous nous parlez d'usages responsables ? En segmentant la culture en fonction de vos partenaires ? L'échange et le partage ont encore de beaux jours devant eux et ce sera le cas tant que les industriels de la culture prendront les consommateurs ET les artistes pour des cons.

Franchement, l'offre légale avait-elle besoin, une fois de plus de traiter les internautes d'irresponsables et de tenter de nous faire gober que le partage rend la culture "non durable" ?

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