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Édito
par bluetouff

Est-il possible pour un journaliste de traiter sereinement le conflit syrien ?

Nous ne nous sommes jamais cachés à Reflets, d'être un média d'opinion. Peut-être pas de votre opinion, mais un média qui vous laisse notamment les exprimer, parfois sous leur forme la plus crue, souvent sous forme d'insultes vis à vis des auteurs. Le conflit syrien est de loin celui qui nous vaut le plus de noms d'oiseaux.

Nous ne nous sommes jamais cachés à Reflets, d'être un média d'opinion. Peut-être pas de votre opinion, mais un média qui vous laisse notamment les exprimer, parfois sous leur forme la plus crue, souvent sous forme d'insultes vis à vis des auteurs. Le conflit syrien est de loin celui qui nous vaut le plus de noms d'oiseaux. Pas une seule publication, même la plus utile, censée mettre à disposition des éléments constitutifs de preuves pouvant justifier une intervention militaire, ce afin que vous vous fassiez votre propre opinion, ne nous aura valu un moment de calme, de réflexion, de sérénité.

Ceci est épuisant, tous nos confrères, sur différents médias pourront affirmer vivre la même situation (voir le coup de gueule de Marie Peltier sur Facebook). Le constat est là, il est devenu impossible de débattre de manière objective sur la question syrienne. Les victimes de nos tergiversations, ce sont des milliers de civils syriens, nous devrions avoir honte.

Les propagandes, des "deux côtés" comme on peut souvent le lire, sont appuyées par des arguments, entre intox, fausses informations, manipulations téléguidées par telle ou telle mouvance politique qui aura :

  • soit le beau rôle de jouer les pacifistes... c'est vrai la guerre c'est moche
  • soit le beau rôle de jouer les guerriers humanitaires... on te bombarde, mais ne t'inquiètes pas, c'est pour ton bien.

Mais l'opinion publique peut être plus subtile que se limiter à l'arbitrage d'un match de foot PSG / Olympique de Marseille.

Il n'y a pas que deux camps, avec d'un côté des beatniks et de l'autre des Rambos affublés d'un casque bleu qui partent la fleur au FAMAS. Tout comme en Syrie, il n'y pas que des pro-régime et des anti-régime. Le monde est bien plus compliqué.  La situation en Syrie est de loin la situation politique la plus délicate que notre monde ait connu depuis la guerre froide. Les enjeux sont énormes et ils ne se restreignent pas au seul territoire syrien. On parle d'un possible embrasement de la région, mais la région est embrasée depuis plus d'un an maintenant. Derrière tout ça, il y a une réflexion que nous nous devons d'avoir vis à vis de nos propres pseudo démocraties, et de notre comportement, les uns envers les autres.

  • En Turquie où la population est divisée face à la possibilité pour le pays de s'engager dans le conflit conformément à la volonté du gouvernement ;
  • Au Liban où le conflit a depuis des mois traversé la frontière et qui essuie dans le nord des bombardements, où un ancien ministre a été pris en train de stocker des armes à destination du régime syrien et en vue d'une utilisation sur le territoire libanais, la population est très divisée, ce malgré la place du Hezbollah ;
  • En France, un "sondage" si tant est que l'on puisse sonder l'opinion avec un simple "pour ou contre une guerre à laquelle personne ne comprend plus rien », relevait que 64% de l'opinion française se déclarait contre une intervention armée en Syrie.
  • Aux USA, des militaires encore traumatisés par les mensonges de l'administration Bush pour justifier une intervention en Irak, s'interrogent ouvertement sur le bien fondé de cette intervention. Rien que pour cela, Barrack Obama n'avait pas le choix, il est victime des mensonges de l'administration Bush, malgré sa volonté d'intervenir, il n'avait d'autre choix que de soumettre l'intervention au vote du congrès.

Une guerre, expression de haines multiples

Ce conflit est aussi le point de convergence de l'expression de toutes les haines, c'est une tradition de la région à laquelle l'occident s'est déjà heurtée :

  • la haine de l'Islam,
  • la haine du juif,
  • la haine des sionistes,
  • la haine du national socialisme à la sauce syrienne, les baasistes,
  • la haine de l'alaouite,
  • la haine du sunnite,
  • la haine de l'occident...

Comprendre ces haines fait appel à une culture politique, historique, religieuse et sociale qui dépasse de loin les connaissances que nous avons de la région et de ses peuples. Ce manque de culture (légitime dans ce contexte tant la situation est complexe), est une porte ouverte à tout et n'importe quoi, aux spéculations les plus folles, aux propagandes les plus abjectes, aux interprétations les plus pernicieuses, aux manipulations les plus dangereuses. L'ignorance restera le terreau le plus fertile et le plus propice à la montée des extrêmes. Ces extrêmes sont généralement de couleur rouges brunes, néo révisionnistes, et se parent d'atours pacifistes anti militaristes. Ils sont très actifs sur Internet, sur les réseaux sociaux, et sautent régulièrement sur les fils de commentaires de tous les médias qui osent aborder la question syrienne. Ils nous expliquent que les USA, le Qatar et l'Arabie Saoudite (comprenez entre leurs lignes "la menace sioniste"), c'est bien pire que le régime de Bachar El Assad. Mais entre deux extrêmes, où se trouvent les limites ? Cette fameuse ligne rouge qu'il ne fallait surtout pas franchir et qui justifierait une intervention d'une extrême violence... elle est où ?

L'échec de la politique

La politique ne se pratique pas dans la haine et quand la religion se mêle à la politique, on obtient un mélange des genres explosif. L'opinion politique est quelque chose qui ne se forme pas en un jour, c'est quelque chose de normalement bien ancré, particulièrement quand cette dernière découle d'une culture où la religion a une place importante, comme c'est le cas dans tout le monde arabo musulman, comme c'est le cas pour les USA, comme c'est le cas avec l'église orthodoxe russe. Politique et religion, voilà un cocktail dangereux. On ne fonde pas le futur d'une nation, la paix des peuples et la construction d'un monde meilleur sur des textes anciens issus de croyances, qui ont opposé les peuples à travers les siècles. La religion n'est pas l'histoire, l'histoire doit être remémorée pour construire un meilleur futur. La religion, elle, n'est remémorée que pour justifier des guerres quand on l'emprunt de politique. La politique a besoin de laïcité pour pouvoir se construire, innover, et servir les peuples par le biais de la diplomatie.

Si la laïcité est une condition préalable à l'exercice de la conscience politique des peuples, il faut se rendre à l'évidence, très peu de pays dans le monde peuvent se targuer d'une conscience politique raisonnable. Nous entendrons ici par "raisonnable" le terme dans son essence philosophique, s'opposant à la déraison, c'est à dire à la folie.

  • Bombarder un pays au nom de la liberté parce que "in God We Trust », c'est de la folie ;
  • Gazer et bombarder son propre peuple pour s'accrocher à  un pouvoir anachronique, c'est de la folie ;
  • Vouloir imposer sa vison tronquée de la "Démocratie" à un peuple, c'est de la folie ;
  • Priver son peuple d'un éveil à la conscience politique, c'est de la folie... on ne lutte pas contre des idées.

L'échec de la laïcité baasiste

La folie de la laïcité schizophrénique c'est l'échec de la laïcité baasiste.

Pour essayer de comprendre la position inflexible du régime de Damas, il faut se replonger dans l'histoire du parti Baas syrien. En 1958, le parti Baas syrien est dissout suite à la formation de la République Arabe Unie. Après les trois années d'existence de la République Arabe Unie qui avait unifié l'Egypte et la Syrie autour de Nasser, s'écroule. Ce sont les militaires qui porteront le parti Baas au pouvoir. Mais l'idéologie baasiste était surtout le prétexte d'un putch.

Tout autre parti politique est alors interdit en Syrie, les baasistes tiennent le pouvoir même si cela se fait de manière un peu chaotique avec une succession de leaders, jusqu'à l'accession à la tête du parti du pro-soviétique Salah Jedid qui s'illustrera par une purge "à la soviétique", éliminant jusqu'aux fondateurs du parti Baas syrien. Puis c'est la guerre des six jours qui oppose Israel à l'OLP, Salah Jedid prête alors main forte à l'OLP et accuse une défaite historique sur le plateau du Golan, aujourd'hui encore l'une des poudrières identifiées de la région.

Tout le paradoxe baassiste, c'est donc d'être intervenu dans une guerre plus religieuse qu'il n'y pensait, d'avoir soutenu le Djihad, et de présenter en Syrie un visage laïque pour tenir le pouvoir. Il y a deux factions identifiées au parti Baas syrien (vu qu'il ne pouvait y avoir deux partis distincts), une marxiste, et celle nationaliste avec à sa tête Hafez el-Assad qui oeuvra ouvertement contre Israël.

Comme le "nationalisme marxiste", ça ne sonnait pas très bien, les nationalistes se sont prétendus "socialistes"... nous voici donc avec une mouvance "nationale socialiste" en Syrie, "national socialiste" un terme qui sonne étonnamment proche du parti National Socialiste allemand, le NSDAP... même si en pratique, le national socialisme syrien n'a pas grand chose à voir avec le national socialisme allemand. Certains extrémistes de droite, même en France, ne s'y trompent pas et s'emploient à vouloir nous "réinformer sur la Syrie ».

En 1970 Hafez el-Assad prend le pouvoir qu'il gardera jusqu'en 2000, date d'accession au pouvoir de son fils, Bachar.

Bachar el-Assad n'étant pas l'ainé de la famille n'était pas destiné à prendre le pouvoir, mais Bassel, son grand frère étant décédé, il en a "naturellement" hérité... non préparé à cet exercice. Mais il est accueilli comme un réformateur susceptible de démocratiser son pays. Après quelques signes d'ouverture comme des libérations de prisonniers politiques (le printemps de Damas), poussé par la branche "dure" du parti, Bachar el-Assad met brusquement un terme à cette ère libérale. La branche dure, issue directement de l'administration d'Hafez el-Assad se place toujours dans une optique de conflit avec Israël.

La laïcité avec un Djihad en trame de fond, saupoudré d'une touche de népotisme et d'autoritarisme par un dictateur en herbe car non préparé à accéder au pouvoir... on se doutait que ça ne pouvait pas fonctionner, et ça n'a pas fonctionné, le peuple s'est révolté.

L'échec de la religion

La folie n'est pas que dans la laïcité schizophrénique du baassisme syrien, elle est aussi religieuse, elle a beau se parer des atours de la démocratie, de l'humanitaire, de la lutte contre les terroristes, elle n'est que folie, et puise ses délires dans des croyances et non des convictions. Cette folie religieuse joue aujourd'hui un rôle central dans les décisions de toutes les parties, même si ce n'est évidemment pas elle que l'on met en avant.

  • Qui est convaincu qu'il faut intervenir en Syrie et massacrer encore plus de civils ?
  • Qui est convaincu qu'il faut laisser les civils se faire massacrer ?

Bien peu doué de conscience politique celui qui pourra être convaincu d'une chose ou de l'autre à la lecture de deux documents PDF déclassifiés et largement épurés de leur contenu avant même d'avoir été présentés à la classe politique française, qui est maintenant le dos au mur. Bien malins ceux qui sont "absolument convaincus" tout comme ceux qui sont "absolument pas convaincus", bien mal à l'aise, ceux, qui de manière légitime, doutent.

Au coeur des doutes, il n'y a pas de conviction politique, une politique que, dans cette région, les occidentaux ont toujours eu de mal à comprendre. Car elle sortait de leur carcan, issu de leur éducation judéo-chrétienne. Au coeur de ces doutes il y a l'incompréhension de l'Islam, et surtout l'incompréhension des mouvances politiques qui en découlent comme l'ont démontré les deux guerres civiles du Liban où chrétiens maronites, musulmans (sunnites et chiites), druzes et juifs se sont opposés.

La France a été engagée dans ce conflit libanais, un "conflit terrifiant, le plus dur de ma carrière, car on ne comprenait rien à qui était qui" nous a confié un lieutenant colonel maintenant en retraite et souhaitant conserver l'anonymat.

Combien des personnes qui inondent nos fils de commentaires sur Reflets ou dans d'autres médias de théories conspirationnistes néo révisionnistes font la différence entre les diverses mouvances salafistes ? Ce sont ces gens qui viennent pourtant régulièrement donner des leçons de géopolitique à toute personne osant demander le départ d'un tyran malgré lui, fabriqué par l'histoire qui l'a dépassé, Bachar el-Assad.

Mais pourquoi la France se retrouve-t-elle dos au mur ?

La situation de la France sur son engagement ou non dans le conflit syrien résulte :

  • de deux années d'ONUsisme bureaucrate où les tensions commerciales, religieuses ... toutes sauf politiques (la fonction de la politique est de servir les peuples) se sont cristallisées, ponctuées par le véto systématique de la Chine et de la Russie. Impossible aujourd'hui d'envoyer une force d'interposition au sol, seule à même de stopper les massacres entre les différentes parties.
  • du doute et de la conscience politique, quoi qu'on en dise, du président américain, Barack Obama, qui a vécu les mensonges d'un Colin Powell à la télévision pour justifier une intervention en Irak.

Le second point, nous vous le disions à l'instant, c'est celui qui a contraint Barack Obama à présenter son projet d'intervention armée au Congrès américain.

En stratégie militaire, faire trainer un conflit, ça profite toujours à celui qui est, sur le papier, le plus faible. L'enlisement profite donc, aujourd'hui encore au régime de Damas, qui peut jouer des muscles pour finir de convaincre ses alliés de toujours et tenter de retourner notre fameuse "opinion publique", à coup de vidéos sur Youtube, de "preuves" qui ne le sont pas plus que deux documents PDF et six vidéos.

Mais il y a bien pire, cet enlisement profite également à des mouvances extrémistes Djihadistes dures, venues combattre en Syrie en grand nombre et qui comptent bien instaurer la Charia la plus dure qui soit, comme ils projetaient de le faire à l'issue du conflit du Kosovo. Ne soyons pas dupes, ces groupes revendiqueront la Syrie s'ils sont les seuls à la libérer. Et une fois de plus, la région entière s'embrasera. Israël ne laissera pas faire, l'Iran pourrait en profiter pour s'allier avec certains de ces groupes dans un chaos sans nom. Et il sera trop tard, plus personne ne sera en mesure d'intervenir en faveur de l'équilibre de la région, et surtout de la paix. La diplomatie aura perdu, la politique aura été humiliée.

La France seule n'est évidemment pas légitime pour intervenir et préserver l'équilibre dans la région. Les diplomaties chinoises et russes, quels sont leurs succès ? Le régime a t-il stoppé les raids aériens malgré les innombrables tractations ? Avons-nous en France joué de tous nos alliés pour tenter de régler le conflit de manière diplomatique ? La diplomatie algérienne, très active dans tout le monde arabo-musulman, quel rôle avons-nous bien voulu lui donner ?

Nous devons nous trouver de nouveaux alliés pour ouvrir d'autres voies diplomatiques, c'est un fait, mais en attendant... que faire ? Envoyer des drones ? Téléguider des bombardements de "démocratie" ?

La question de l'utilisation d'armes chimiques

La question des armes chimiques a donné lieu à des déliriums conspirationnistes hors du commun. Les exemples sont nombreux, mais ils sont particulièrement odieux dans le cadre de l'attaque chimique du 21 août dernier. L'étendue des zones sur lesquelles ces attaques ont été lancées laisse assez logiquement penser que les moyens de projections balistiques étaient importants. Les documents français déclassifiés parlent même d'intervention héliportée.

A moins que les rebelles de l'ASL (mais au fait c'est quoi aujourd'hui au juste l'ASL ?), ne soient allés prendre des leçons de pilotage en douce entre deux rafales de kalachnikov, et à moins que la France ou les USA ne leur ait livré sous le manteau un ou deux hélicoptères, jusqu'à preuve du contraire, les moyens héliportés sont encore dans les mains du régime de Damas.

Le second point qui porte également à réflexion, c'est la provenance de ces armes chimiques. Là encore une information initialement relayée par le Courrier International totalement déformée expliquant que la Grande-Bretagne a autorisé la livraison de fluorure de sodium et de potassium pouvant servir à l'élaboration d'armes chimiques, soit un raté de l'administration peut se transformer en "ce sont les anglais qui livrent des armes chimiques aux rebelles financés par le Qatar pour gazer les syriens". Comme d'habitude, on nous glisse un lien du réseau Voltaire de Thierry Meyssan, les vrais coupables c'est l'oligarchie financière d'Israel, des USA et des franc-maçons... toutes les conneries que l'on peut lire également sur Egalité et Réconciliation... rien d'étonnant, tout ce petit monde s'accorde parfaitement sur la question syrienne... dans sa haine d'autrui:

Vous trouvez ça caricatural ? ... attendez la suite :

Et puis tant qu'on y est, on explique que tout ça, c'est un complot des franc-maçons, comme cet internaute qui prétend avoir été mis en examen par Alain Bauer pour ses prises de positions... mais au fait... on parlait bien de la syrie et des armes chimiques initialement ... etc etc... Evidemment, dés qu'on gratte un peu "ça fait pschiiiitttt"...

Quand nous traitons de la question syrienne, ce genre de manipulation, c'est notre quotidien. Nous commençons à avoir une certaine habitude de cet exercice, même si nous montrons régulièrement notre agacement. Car croyez-le ou non, c'est épuisant.

Reflets qu'est-ce que tu viens foutre là dedans ?

Au centre de nos réflexions, il y a une ambivalence. Celle de la défiance résultant de mensonges d'Etats, de culture du secret et de jeux politiques qui ont relégué le citoyen au rang du "lève la main si t'es d'accord et si t'es pas d'accord on décide de ne pas voter", et le besoin impérieux de mieux comprendre notre monde.

Mieux comprendre notre monde, c'est avoir une idée précise de faits que nous arrivons à prouver, quand nous prenons position, comme ce fut le cas contre l'armée électronique syrienne que de nombreux médias ont portée aux nues.

Nous aimerions bien vous dire que nous somme pour ou contre une intervention en Syrie, la vérité est plus cruelle, plus cynique.

Nous n'en savons rien. Nous n'en savons rien car nous avons toujours eu plus de doutes que de convictions politiques, religieuses ou sociétales. Observer la guerre, c'est faire appel à ce qu'il y a d'humain chez nous. Nous en avons conscience et certains auteurs écrivent avec beaucoup de retenue, d'autres moins... l'expression de convictions qui ne se sont pas faites en deux jours, derrière un écran d'ordinateur.

Cette retenue ou ces convictions ne sont pas téléguidées par l'appartenance aux illuminés conspirationnistes néo révisionnistes, très à la mode en ce moment, du Réseau Voltaire ni à quelque formation politique que ce soit. Nos écrits sont donc naturellement un terrain de jeu idéal pour laisser s'exprimer qui veut, et c'est bien le but. Il faut être conscient qu'ils sont aussi autant d'outils pouvant être utilisés et détournés à des fins de propagande. Nous n'en sommes pas dupes, mais c'est le prix à payer pour que nous puissions apporter quelques pierres insignifiantes à cet édifice dont vous êtes tous, dans vos individualités, des piliers.

Nous continuerons à faire appel à votre sens de la réflexion, à votre conscience politique et humaine. Nous ne sommes investis d'aucune mission, nous agissons ainsi car nous pensons que ceci est utile. Nous continuerons en ce sens.

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