Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
Édito
par Antoine Champagne - kitetoa

Crétins durs

Il semble bien que les élections municipales fassent couler de l'encre. Beaucoup d'encre. Les analyses politiques fusent. Les plateaux télé se succèdent, avec leurs cortèges de politiciens. Et qu'en retire-t-on ? Pas grand chose. Une seule certitude : la population se sent de moins en moins concernée par les élections, quelles qu'elles soient.

Il semble bien que les élections municipales fassent couler de l'encre. Beaucoup d'encre. Les analyses politiques fusent. Les plateaux télé se succèdent, avec leurs cortèges de politiciens. Et qu'en retire-t-on ? Pas grand chose.

Une seule certitude : la population se sent de moins en moins concernée par les élections, quelles qu'elles soient.

A l'heure où 90 % des Français sont présents sur les réseaux sociaux, les logorrhées des politiques tombent pour un bon tiers de la population dans le vide. Ce gros tiers ne croit plus un mot de ce qui lui est raconté, de quelque bord que cela vienne. Il est largement surinformé.

Pour le reste, il y a bien quelques personnes qui y croient encore sincèrement, candidement. D'autres encore sont comme les membres d'une secte. Ils croient dur comme fer ce que peuvent dire leurs champions.

Si, si. Balkany, Copé réélus au premier tour, Gilles Bourdouleix ou Serge Bechter en passe de l'être, n'est-ce pas une preuve irréfutable de l'aveuglement sectaire de certains électeurs ? Que l'on trouve encore des gens pour défendre Nicolas Sarkozy après sa bafouille dans la Pravda Le Figaro, n'est-ce pas au-delà de toute rationalité ?

De l'autre côté de la barrière, on a des politiques qui continuent leurs discours marketing, visant uniquement à leur assurer un boulot fort bien rémunéré. Il faut bien faire tourner la secte...

Leurs discours sont à des années-lumière des préoccupations de la population à laquelle ils s'adressent. Leurs promesses sont à l'opposé de ce qu'ils feront et ça, tout le monde le sait depuis des années.

Leur réponse à la montée du front national ? Un remaniement ? En tout cas, cette hypothèse fait parler la presse. Un remaniement pour quoi faire ? Pour continuer une politique aux antipodes des besoins des 99 % ?

On a donc d'un côté des crétins durs qui votent aveuglément pour des partis politiques dont on connaît les turpitudes depuis des années. Des crétins durs qui pensent qu'en portant le front national au pouvoir, ils obtiendront quoi que ce soit de positif.

De l'autre, des crétins durs qui continuent leur tambouille politicienne et se contrefoutent de ce que les électeurs veulent.

Au milieu ? Des crétins durs qui continuent d'inviter sur leurs plateaux des politiques qui débitent leurs inepties de crétins durs au kilomètre, précipitant le déroulé du drame qui se profile : un ou une chef de l'Etat front national dans quelques années. Avec tous les risques évidents que cela sous-tend.

0 Commentaires
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée