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par Antoine Champagne - kitetoa

"Bien sûr qu'il faut partager le nucléaire civil..." Et les forces anti-émeutes ?

Ah, ce style inimitable, cette maîtrise parfaite de la langue française, cette vision, comme disent les américains, cette hauteur de vue inégalée... Notre président, Nicolas Sarkozy est inimitable. Il porte haut les couleurs du pays. Avant qu'il ne disparaisse du site de l'Elysée, nous avons voulu donner un peu de visibilité à la conférence de presse de presse de Nicolas Sarkozy le 8 janvier 2008.

Ah, ce style inimitable, cette maîtrise parfaite de la langue française, cette vision, comme disent les américains, cette hauteur de vue inégalée... Notre président, Nicolas Sarkozy est inimitable. Il porte haut les couleurs du pays.

Avant qu'il ne disparaisse du site de l'Elysée, nous avons voulu donner un peu de visibilité à la conférence de presse de presse de Nicolas Sarkozy le 8 janvier 2008. Un passage synthétise la diplomatie française vis-à-vis des pays du Maghreb qui viennent de se libérer ou sont en passe de le faire. "Bien sûr qu'il faut les soutenir", nous disait Nicolas Sarkozy en parlant de despotes qui sont actuellement balayés par leurs peuples ou l'ont déjà été. Bien sûr, bien sûr. Les soutenir au point de proposer l'envoi de nos forces anti-émeutes dont le savoir faire est internationalement reconnu ? Car encore une fois, il ne faudrait pas s'y tromper, Michèle Alliot-Marie n'a pas pu proposer l'envoi de troupes française en Tunisie sans l'aval de Nicolas Sarkozy. Mais trêve de discussions, entrons dans la pensée du Génie du VIIIe arrondissement :

Enfin, ce que veut faire la diplomatie française, c'est une diplomatie de la réconciliation, la France doit parler avec tout le monde. Franchement, le charivari un peu ridicule sur la venue de Monsieur KADHAFI, quand je vois comment il a été reçu en Espagne par le roi d'Espagne et par le Premier ministre socialiste, je me dis qu'elle doit bien mal se porter l'internationale socialiste. Et quand je vois le comportement d'un certain nombre d'Etats et de dirigeants, je me dis : si nous ne recevons pas des gens qui ont renoncé au terrorisme, qui ont indemnisé les victimes, qui ont libéré des otages, si on ne les accompagne pas vers la respectabilité, qu'est-ce qu'on fera avec les autres, et qu'est-ce qu'on leur dira ? Bien sûr qu'il faut partager le nucléaire civil, parce que si, au Sud de la Méditerranée, par rapport à nous, vous avez la misère et le sous-développement, une fois qu'il n'y aura plus de pétrole et plus de gaz, est-ce que vous croyez, à ce moment-là, qu'on aura des gouvernements démocratiques ? Et bien sûr qu'il faut soutenir le gouvernement de monsieur BOUTEFLIKA, parce que personne ne veut d'un gouvernement taliban en Algérie, et bien sûr qu'il faut aider monsieur MOUBARAK en Egypte, un pays de 76 millions d'habitants, parce que, qu'est-ce qu'on veut là-bas, les frères musulmans, et bien sûr qu'il faut accompagner la Libye sur le chemin de la respectabilité, et je ne regrette pas d'avoir essayé avec la Syrie, même si nous n'avons pas obtenu de résultats, parce que la France veut tendre la main. La France veut être honnête, la France veut être de bonne foi. Et quand les Syriens n'ont pas répondu aux appels de la France, j'en ai tiré toutes les conséquences en condamnant l'attitude de la Syrie. La France doit parler avec CHAVEZ, la France doit parler avec un certain nombre de personnes dans le monde, parce que la France porte une diplomatie de la réconciliation. Et j'ai été très fier et très heureux de deux événements, organisés par Bernard KOUCHNER -- la conférence sur le Darfour, qui a eu lieu à Paris, qui était un événement sans précédent, et la conférence sur les financeurs pour les Palestiniens, qui a permis de lever sept milliards trois cents millions de dollars -- qui montrent bien que la France est de retour.

Quel visionnaire ce monsieur Sarkozy tout de même...

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