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par shaman

#NonRetour : Les carbo-fascistes prêts à se payer l'Amazonie

Le nouvel axe de la droite dure menace le plus grand réservoir de bio-diversité au monde

Ça y est, la sonnette d'alarme a enfin été tirée. Ban Ki-Moon l'a annoncé, le monde a "atteint un point de non retour climatique". La politique des petits pas, un petit pas en avant, deux petits pas en arrière, ne suffirait décidément plus.

Déforestation en Amazonie - WWF

Dans son dernier rapport, le GIEC a appelé à des transformations rapides et d'une ampleur "sans précédent". Et ceci pour espérer rester dans l'estimation la plus optimiste, celle d'un réchauffement de 1,5 °C à l'horizon 2100, celle que nous pourrions nommer le dérapage contrôlé. Car à 2 °C, le climat commence à s'emballer. Le "système Terre" oscille, condamnant au passage écosystèmes, banquises et modèles actuels de développement humain. Quand au scénario numéro trois, celui que visent les fameux accords de Paris, nous en savons peu. Tablant sur un réchauffement de 3 °C mais plus probablement 5°C, ce scénario prévoit la sortie du modèle de climat tel que nous le connaissons. C'est le grand saut dans l'inconnu. La planète étuve.

Serait-ce le scénario qui aurait effrayé notre ministre de l'écologie, et grossiste en shampooing, Nicolas Hulot, le poussant à démissionner en ces termes :

"Non, je ne comprends pas que nous assistions globalement les uns et les autres à la gestation d'une tragédie bien annoncée dans une forme d'indifférence. [...] Je ne comprends pas comment, après la conférence de Paris, après un diagnostic imparable qui ne cesse de se préciser et de s'aggraver de jour en jour, ce sujet est toujours relégué dans les dernières priorités."

Différents scenario de réchauffement par rapport aux émissions de gaz carbonique - United Nations - Carbon Offset Platform
Différents scenario de réchauffement par rapport aux émissions de gaz carbonique - United Nations - Carbon Offset Platform

Par cette démission choc, sous forme de bombe médiatique, Ushuaia-Man aura-t-il réussi à faire passer son message ? Macron avait déclaré à l'occasion de la démission de son ministre : "Je souhaite pouvoir toujours compter sur son engagement d'homme libre, là où il choisira d'être" (Hulot continuerait-il à bosser en sous-marin ?). Edouard Phillipe s'était, lui, fendu d'un : "Je le remercie pour son travail qui est important. Le gouvernement conserve la détermination totale de prendre en compte cette transition écologique" (Tout va bien, on continue comme avant). Alain Juppé affirmait : "Je suis impressionné par sa hauteur de vue et la noblesse de sa démarche" (Le roi est mort, vive le roi ?). Quand à Nicolas Sarkozy, du haut de son piédestal d'ancien président, il clamait : "Qu'il y ait monsieur Hulot ou pas, la question de l'immigration est centrale, qu'il y ait monsieur Hulot ou pas, la question du montant des impôts qu'on paye ou pas est centrale, c'est tellement plus important, passionnant." (ce n'est pas ce droïde là que vous recherchez, circulez, circulez !)

Alors nous, chez Reflets, on a toujours eu un peu de mal avec la langue de bois politique. On ne comprend pas tout. Ça doit être notre esprit mal tourné. Mais on a en revanche bien saisi le message lancé dans la bouteille de shampooing. Et grâce à ce petit hashtag #NonRetour, nous allons essayer de remettre la sauvegarde de notre planète au centre de l'équation. De ne plus la concevoir comme un projet annexe mais comme la grille de lecture qui pourrait les rassembler toutes.

Au menu d'aujourd'hui, fascisme et sagesse venue des temps immémoriaux. Et pour théâtre de cet affrontement, l’Amérique du Sud et sa grande forêt tropicale, grands poumons verts de notre système Gaia.

L'espoir de la symbiose primordiale

Au départ est l'Amazone, le fleuve géant, d'un débit supérieur aux six autres fleuves lui succédant en terme de grandeur. Et dans son bassin, l'Amazonie couvrant 40% de l'Amérique du Sud, la grande forêt vierge, territoire sauvage et inexploré, protégé de la civilisation. On y recense encore de nombreuses tribus indigènes n'ayant pas encore été contactées. Elle héberge plus de la moitié des espèces végétales et animales présentes sur terre. Une de nos alliée essentielle face aux bouleversements climatiques à venir. Mais une alliée fragile, versatile. Car si dans l’hypothèse du dérapage contrôlé et son réchauffement limité à 1,5 °C, la forêt survivrait au prix de grandes adaptations, il en va différemment dans l'hypothèse des accords de Paris et de leur réchauffement à 3 °C. Dans ce cas là, la forêt se meurt, ne conservant que 13% de sa superficie actuelle. Elle cesse de devenir ce formidable réservoir de bio-diversité. Elle cesse de fonctionner comme un puits de carbone et relâche dans l'atmosphère d'énormes stocks de CO2. Et voici un verrou de plus qui saute sur la route de la planète four.

Mais revenons sur cette vue de l'Amazonie comme territoire vierge, préservé de l'influence de l'homme. Cette vue est-elle juste ? Ou serions-nous en présence d'une vision archaïque, résidu du colonialisme ? Une vision qui dépeindrait une nouvelle frontière à conquérir, une vision dangereuse pour la forêt elle-même ? Pour les peuples primordiaux, cette forêt n'est pas un espace vierge ouvert à la domestication, mais un jardin crée par les esprits. Un jardin où ils ont planté les végétaux, où les bêtes sont leurs animaux apprivoisés. Écoutons David Kopenawa, shaman de la tribu des yanomani dans l’Amazonie vénézuélienne :

"Je voudrais que les Blancs cessent de considérer notre forêt comme morte et posée là sans raison. Je voudrais leur faire écouter la voix des Xapiri qui y jouent sans relâche, en dansant sur leurs miroirs resplendissants. Ainsi peut-être voudront-ils la défendre avec nous ? [...] Car si la forêt est entièrement dévastée, il n'en naîtra jamais d'autre"

L'Amazonie - ActuLatino
L'Amazonie - ActuLatino

Les indigènes se placent dans cette cosmologie ou vison de l'univers. Ils ont une responsabilité envers l'ensemble du vivant en tout temps. Durant un séjour chez les Kayapo d’Amazonie, le botaniste Darrell A. Posey découvre l’agriculture invisible. Les Kapayo se déplacent régulièrement, amenant avec eux des graines, des tubercules et des boutures, « l’une des tâches les plus importantes à réaliser au cours des expéditions ». Les parcelles cultivées, puis abandonnées, attirent les animaux et deviennent plus tard des terrains propices à la chasse. Philippe Descola, anthropologue de renom ayant vécu avec les Achuar, une tribu des Jivaro, décrit l'Amazonie comme un espace profondément anthropisé. Il témoigne des études scientifiques les plus récentes :

"L'occupation de cette région du monde, les basse terres de l’Amérique du sud, pendant des dizaines de millénaires par les populations a créé les conditions d'une transformation peu visible pour les non spécialistes de l'environnement, et qui affecte en particularité la distribution des espèces. Les indiens [...] modifient l'environnement, transplantent des plantes sauvages à l'intérieur de leurs jardins, [...] et au fil des millénaires ce mouvement a transformé profondément la forêt amazonienne. Le résultat de cela au fond, c'est que la présence humaine a contribué à augmenter le taux de biodiversité de la forêt amazonienne."

Alors bon ... bien sûr, nous on a pas des millénaires. La déforestation a presque déjà réduit de 40% la surface de la forêt !

Là aussi, les peuples originels viennent à notre rescousse. Une étude de 2014 du World Research Institue affirme : "Renforcer les droits des communautés forestières est un outil essentiel contre le changement climatique". Une étude menée dans différentes parties de l'Amérique Latine montre que ces communautés sont les premiers remparts contre la déforestation et la chute de la bio-diversité. Plus au Nord, en Colombie, des études menées localement dans la Sierra Nevada de Santa Marta montrent que lorsque les indigènes récupèrent des terres dévastées par les plantations illégales et la guerre civile, au bout de quelques années la vie revient, la bio-diversité se remet à foisonner.

Alors, les peuples originels seraient-ils les acteurs clefs des luttes climatiques à venir ? Pendant un instant, on a pu espérer que le message avait été entendu, que les politiques allaient s'emparer de la question.

D'abord au Brésil avec l'arrivée au pouvoir de Lula en 2003. Grâce à une politique associant meilleure surveillance et contrôles, création de nouvelles zones de protection naturelle et de territoires indigènes et mise en vigueur des lois vertes existantes, le Brésil parvient à réduire de manière significative la déforestation pendant plus de 10 ans. Un baisse de 80% affirmera Dilma Roussef. De bon résultats qui ont du mal à cacher la timidité de la politique du Parti des Travailleurs vis-à-vis de la cause indigène et son ambiguïté face à l'or vert de l'Amazonie.

Puis, ces avancées cruciales en Colombie. Le 5 avril 2018 d'abord, il y a à peine quelques mois, avec cette reconnaissance par la Cour suprême colombienne de la forêt amazonienne comme "sujet de droit". Une décision qui fait suite à la plainte de 25 jeunes activistes accusant le gouvernement d'inaction dans la lutte contre la déforestation, bafouant ainsi leurs droits constitutionnel à la vie, à la nourriture et à l'eau. La forêt tropicale amazonienne se voit reconnaître les mêmes droits que les êtres humains. La Cour suprême donne à l’exécutif colombien quatre mois pour mettre au point un plan cohérent de protection de cet écosystème sans pareil.

Puis quelques jours plus tard, le 10 avril 2018, ce décret qualifié de chose "la plus importante étant arrivée aux indigènes amazoniens depuis 30 ans". Celui qui parle connaît bien son sujet. C'est Martin Von Hildebrand, le fondateur de Gaia Amazonas, une association qui milite depuis quarante-cinq ans pour la création d'un corridor de protection culturel et écologique multi-national pour l'Amazonie. Le nouveau décret auquel Martin Von Hildebrand fait référence, signé par un président Santos en fin de mandat, reconnaît le droit aux indigènes de s'auto-gouverner. Il met fin ainsi au vide juridique qui régnait sur une grande partie de l'Amazonie colombienne. Reconnaissant aux indigènes un rôle fondamental de gardiens de l'environnement, il affirme qu'ils sont "les premiers intéressés à conserver leurs forêts, leurs rivières sans contamination, ce sont nos meilleurs alliés". Il ajoute : "C'est pourquoi il est très important de voir leur autonomie, que nous leur donnons aujourd'hui, comme associée avec la préservation de l'environnement".

Un plan unissant 8 pays pour sauver l'Amazonie. Hildebrand explique son corridor AAA (Andes Amazone Atlantique) au Chancelier de l'académie des sciences du Vatican. - El Espectador
Un plan unissant 8 pays pour sauver l'Amazonie. Hildebrand explique son corridor AAA (Andes Amazone Atlantique) au Chancelier de l'académie des sciences du Vatican. - El Espectador

De bien belles avancées et pourtant si fragiles qu'elles auront pu, en quelques semaines à peine, être très sérieusement remises en question.

La revanche des carbo-fascistes

C'est par les urnes qu'ils seront arrivés. Nous nous étions trompés, Sarkozy avait raison. L'immigration ... les impôts que l'ont paye .... "c'est tellement plus important, passionnant". Les carbo-fascistes sont des populistes à tendance autoritaire. Ils ont remportés leurs élections respectives sur les thèmes de l'immigration, de l'insécurité, du péril gauchiste. Ils ont en commun un profond scepticisme face à l'idée que l'homme puisse influer sur le climat. Mais ils sont surtout des ultra-capitalistes convaincus, dignes fils spirituels des colons, rendus extrêmement fébriles par le constat paradoxal que la terre ne recèle plus beaucoup de ressources à piller.

Et comment commencer la présentation de ce bal de fossoyeurs sans présenter leur roi, le grand Donald Trump. Nous trouvons celui-ci fort occupé à soigneusement détricoter la politique environnementaliste léguée par Obama. Trump relance d'abord le projet de pipeline Keystone XL, alors que celui-ci fait l'objet d'une forte contestation de la part des écologistes, des paysans et des indiens dont l'ouvrage va traverser les terres ancestrales. Puis en Avril 2017, il s’attelle à démanteler le "Clean Power Plan", un plan limitant, à horizon 2030, les émissions de CO2 des centrales électriques à leur niveau de 2005. Un plan visant le démantèlement des centrales à charbon les plus vétustes. Le cadeau d'Obama à la COP 21. Qualifiant le réchauffement climatique de "canular inventé par les chinois", Trump coupe les fonds de l'agence pour l'environnement américaine. Et pour qu'aucun doute ne soit permis, il signifie à l'ONU la sortie des accords de Paris en fin août 2017. Pour lui, rien ne vaut le "charbon propre".

Mais laissons ce roi fort occupé et regardons plus bas sur les marches.

Notre deuxième invité se fait plus discret. Il s'agit de Ivan Duque, qui a succédé à Santos à la tête de la Colombie en août dernier. Nous vous avions parlé de son héritage paramilitaire et de l'intrication de ceux-ci avec le capital mondialisé. Les écologistes en Colombie retiennent leur souffle, attendant ses premières décisions. Mais les pronostics ne sont pas bons. Une analyse pré-élection de 12 associations colombiennes attribuait un carton rouge au candidat Duque sur chaque grand défi écologiste. Sur le fracking (ou extraction de gaz de schiste), il a déclaré réserver sa décision. Car sa priorité est de favoriser les investissements dans l'extraction des hydrocarbures classiques. Les patrons du secteur minier ont promis que l'extraction minière pourrait devenir le moteur de la croissance colombienne, pour peu que le gouvernement lève les incertitudes légales. Et c'est ce que vient de faire la Cour constitutionnelle colombienne il y a tout juste un mois, en jugeant que les référendums locaux s'opposant aux mines ne pouvaient bloquer les grands projets énergétiques. Affaire à suivre ... Mais la Colombie, déjà placée au 5 ème rang des exportateurs mondiaux de charbon, semble prête à passer la vitesse supérieure sur la voie de l'extractivisme.

2016 : l'Equateur lance une offensive militaire contre les indiens shuar qui s'opposent à l'extraction minière - TiredEarth
2016 : l'Equateur lance une offensive militaire contre les indiens shuar qui s'opposent à l'extraction minière - TiredEarth

Ah ... mais qui vient faire ses premiers pas sur le tapis rouge ?

Accueillons ce miraculé de la politique brésilienne, qui sans l'invalidation il y a trois mois de la candidature Lula, ne serait pas avec nous. Mais un membre du club à part entière si l'on en croit John Bolton qui a affirmé que Trump et Bolsonaro étaient des leaders "partageant la même vision". Et que voit Bolsonaro pour l'Amazonie ? "Nous ne donnerons pas un centimètre de plus aux réserves indigènes" a-t-il proclamé, réfléchissant même à ouvrir les réserves existantes à la prospection minière. Il prévoit la construction de centrales nucléaires et de barrages hydroélectriques dans les territoires amazoniens. Il a annoncé son intention de placer le ministère de l'environnement sous la tutelle du ministère de l'agriculture, ravissant ainsi grands propriétaires et éleveurs, premiers bénéficiaires de la déforestation. Maria Silva, une ancienne ministre de l'environnement et ancienne candidate à la présidence se désole : "Nous entrons dans une période tragique où la protection de l'environnement ne signifiera plus rien. Le gouvernement Bolsonaro n'a même pas encore commencé et le recul est déjà incalculable". Les leaders indigènes, de leur côté, clament : "C'est une menace pour l'humanité. Ceux qui envahissent les terres indigènes et qui tuent notre peuple vont être honorés. Il représente l'institutionnalisation du génocide au Brésil".

Résister

Les indiens sont déjà sur le sentier de la résistance. Les "Gardiens de l'Amazone" n'attendent déjà plus rien du gouvernement. Cette milice indigène a pris les armes pour lutter contre la déforestation illégale. Ils patrouillent les réserves indigènes. Ils débusquent les forestiers illégaux, détruisent leur matériel, les emprisonnent pour les livrer plus tard à la police. En août dernier, un de leur leaders, Jorginho Guajajara, a été assassiné. Sonia Guajajara, leader indigène et candidate à la vice présidence a confirmé que son meurtre faisait partie d'une "séquence de morts et d’assassinats dans la dispute concernant l'exploitation forestière". Survival international, une ONG travaillant sur les questions indigènes, décrit la lutte des Guajajara avec une "mafia aggressive, puissante et armée, ayant des liens étroits avec la politique locale et nationale". Inlassablement, les leaders indiens se faufilent à travers les contrôles aux aéroports pour lancer leurs appels à l'aide à l'étranger. A l'image de Ládio Verón, chef des Guarani, venu en Europe en 2017. Et qui suit les traces de son père, assassiné en 2003 en revenant d'un voyage similaire. Ces appels à l'aide et cette résistance ont besoins d'êtres soutenus. Même si cela ne sera pas facile. Onyx Lorenzoni, probable chef de cabinet de Bolsonaro, l'a affirmé : "Les brésiliens seront en charge de l'Amazone, mon frère, pas les européens"

Et puis il y a cet article dans Le Monde Diplomatique de novembre. Renaud Lambert s'y interroge sur l'apparent fascisme du peuple brésilien, sur la signification du vote Bolsonaro. Il décrit une classe moyenne sortie de la misère par les politiques progressistes, mais qui voit venir une crise et n'entendrait pas y retomber. Un vote anti-corruption qui sanctionne les vendus de droite comme de gauche, un vote qui condamne la corruption des dirigeants qui "voleraient deux fois : une première en garnissant leurs propres poches, et une seconde en entretenant l’oisiveté de leur électorat". Une population qui, dans un contexte de durcissement économique, voit le gâteau se réduire, qui en aurait marre de partager, qui taperait du pied par terre en exigeant encore et toujours la même part. Cette vague de prise de pouvoir des droites dures un peu partout à travers le monde pourrait-elle n'être que le symptôme de l'alliance des classes moyennes avec le diable, dans une tentative désespérée de maintenir coûte que coûte leurs privilèges ? Le fameux "America first !".

Cette analyse sonne juste quand on l'étend au carbo-fascisme. Face à la prise de conscience brutale du fait que nous avons depuis trop longtemps abusé de notre environnement, que nous n'avons plus que quelques années pour corriger le tir, une partie de la population pourrait choisir la politique de l'autruche. Et voter pour les premiers obscurantistes qui leur proposeront le maintien du pillage écologique comme statu quo. Dans Mediapart, Christophe Gueugneau suggère que ce réflexe égoïste de survie pourrait aussi s'appliquer aux industries extractrices de carbone (pétrole, charbon). Ces industries richissimes, veines du capitalisme mondialisé, n'hésiteraient plus à jeter leur poids financier derrière des candidats autoritaires et "à même de contrer la prise de conscience écologique mondiale".

Quand on voit, près de chez nous, les appels à bloquer le pays pour protester contre le prix de l'essence, on peut s'interroger sur les raisons d'une contestation qui s'organise autour d'un symbole aussi mortifère.

Et on se dit que le carbo-fascisme a encore de beaux jours devant lui.

Tous sur le même bateau. - WWF
Tous sur le même bateau. - WWF

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