Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

Alexandre Djouhri, l'encombrant de Londres...

C'est probablement le cauchemar récurrent de Nicolas Sarkozy et de ses amis depuis quelques temps : Alexandre Djouhri a été arrêté à Londres sur la base d'un mandat d'arrêt international émis par les juges français qui enquêtent sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Alexandre Djouhri a été remis en liberté après paiement d'une caution de plus d'un million d'euros et ne peut pas quitter la Grande-Bretagne.

"Intermédiaire" au même titre que Ziad Takieddine, Alexandre Djouhri a un carnet d'adresses long comme un jour sans fin, notamment à droite de l'échiquier politique français. Il tutoie son ami Nicolas (Sarkozy) comme Dominique de Villepin et a même réussi la prouesse de les réconcilier. A l'époque, Nicolas Sarkozy voulait accrocher Dominique de Villepin à un croc de boucher...

Au téléphone, les deux hommes sont en effet copains comme cochon :

Nicolas SARKOZY : Bon. Bon ben merci mon Alexandre.
Alexandre DJOUHRl : C'était magnifique.
Nicolas SARKOZY : C'est grâce à toi.
Alexandre DJOUHRI : Ouais, ouais...
Nicolas SARKOZY : Merci pour tout.
Alexandre DJOUHRI : Allez je t'embrasse passes une bonne soirée, bye.
Nicolas SARKOZY : Je t'embrasse.

Alexandre Djouhri a été un rouage très important dans le rapprochement entre la France et la Libye de Kadhafi et s'il se mettait à table, le camp Sarkozy pourrait avoir du souci à se faire. Les conversations d'Alexandre Djhouri interceptées dans le cadre de la procédure supervisée par les juges Serge Tournaire et René Grouman pour corruption active et passive, trafic d'influence commis par des personnes exerçant une fonction publique, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, recel et complicité de ces infractions, sont déjà très éclairantes.

L'homme qui inquiète

Et l'éventuelle rencontre entre Djouhri et les juges inquiète au plus haut niveau de la Sakozie:

(...) Alain MARSAUD : Je ne sais pas. Je ne sais pas. Bon, sinon, tout va bien?
Alexandre DJOUHRI : Quoi?
Alain MARSAUD : Tout va bien sinon?
Alexandre DJOUHRI : Ben impeccable. Parole impeccable. Ca s'est très bien passé hein.
Alain MARSAUD : Je m'en fous que ça se soit bien passé moi. Mais ça m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est que ça se passe bien pour toi. J'en  ai rien à branler des autres moi. Que ça se passe bien pour.... pour Sarkozy... pour Poutine, pour euh.... Mariani, pour mes couilles.... Ce qui m'intéresse, c'est toi. Est ce que ça se passe bien pour toi? J'en suis pas sûr.
Alexandre DJOUHRI : Bah. Mais excuse-moi. Si tu t'intéressais un peu à moi, t'aurais....
Alain MARSAUD : Mais je m'intéresse à toi. Moi, j'essaye de te faire entrer en France. Donc je suis le seul à essayer de te faire entrer en France alors que personne ne te souhaite, Voilà. Je suis le seul. Même pas toi. Y a peut être un peu toi, mais sinon, personne ne veut que tu rentres en France. Ils ont trop peur que tu... parles ! Je ne sais pas de quoi d'ailleurs, au demeurant, mais ils ont... ils ont.... Ils sont pas pressés pour que tu reviennes en France. J'en discute de temps en temps avec certains.....
Alexandre DJOUHRI : Ah non non non.... Mais attends....
Alain MARSAUD : Non, mais tu parles ! Tu vas demander à Sarkozy s'il est pressé que tu rentres !
Alexandre DJOUHRI : Mais attends... Mais... Mais de toute fa.... Mais attends... Mais Nicolas, il en a rien à foutre ! Il m'a dit.
Alain MARSAUD : Mais s'il en a rien à foutre, il préfère que tu sois pas en France,
Alexandre DJOUHRI : il m'a dit : t'as pas vu.....
Alain MARSAIJD : que t'ailles pas voir le juge !
Alexandre DJOUHRI: Mais mais mais attends.... Mais d'abord, premièrement, le juge, c'est lui qui doit rendre compte de sa complicité de mafiosi
Alain MARSAUD : D'accord d'accord d'accord....
Alexandre DJOUHRI : Avec Bauer.
Alain MARSAUD : 0k, ok, ok, ok, ok, ok. Ça, bon, ça ça ça, c'est pas le problème. Pour le moment, pour le moment, c'est le juge qui te recherche et non pas le contraire... Alors, alors à mon avis, Sarkozy...
Alexandre DJOUHRI : Ça c'est faux !
Alain MAIRSAUD : N'est pas pressé que t'ailles le voir....
Alexandre DJOUHRI : D'abord c'est faux !
Alain MARSAUD : Mais non, mais arrêtes... Dis pas n'importe quoi...
Alexandre DJOUHRI : D'abord c'est faux. D'abord c'est faux.
Alain MARSAUD : Ne dis pas n'importe quoi.
Alexandre DJOUHRI : D'abord c'est faux.
Alain MARSAUD : Pendant que tu, pendant que tu fais... pendant que tu fais le tour du monde là, que tu fais le ZOZO, je travaille un peu, je regarde ce qui se passe. Hein ! Alors, te laisses pas raconter de conneries et surtout m'en racontes pas à moi. Racontes en à qui tu veux, tu peux raconter à Sarkozy, à sa clique, ça je m'en fous, mais m'en racontes pas à moi. Hein. Voilà. Parce que ça commence à faire lourdingue là.
Alexandre DJOUHRI : Mais de toute façon, c'est pas moi qui... Mais c'est pas moi qui raconte. C'est eux qui me racontent.
Alain MARSAUD : Oui d'accord.
Alexandre DJOUHRI : Ne ne... N'inverses pas. C'est eux qui me racontent! C'est pas moi qui raconte. C'est tout le contraire qui se produit. Moi, je vais te dire...
Alain MARSAUD : Oui d'accord.
Alexandre DJOUHRI : J'ai pas de problème avec un juge. J'ai pas de problème avec la police. J'ai juste un problème avec la presse. Parole d'honneur. (...)

Alexandre Djhouri est également soupçonné par les enquêteurs d'avoir versé 500 000 euros à Claude Guéant. De l'argent provenant de Libye, via la vente à un prix indécent d'une villa à Mougins. Bachir Saleh, l'ancien patron du Libyan African Portfolio (LAP -fonds souverain doté de 8 milliards de dollars) l'aurait faite racheter par le LAP à Alexandre Djouhri qui avait déroulé une cascade de sociétés écrans dans tous les paradis fiscaux imaginables pour brouiller les pistes.

Les enquêteurs ont "résumé" en 63 pages les mouvements de fonds et la vie trépidante des sociétés-écran d'Alexandre Djouhri pour la vente de cette villa qui a, au passage, visiblement et toujours selon les enquêteurs, enrichi personnellement Bachir Saleh :

(..) "L'acquisition par le LAP, fonds d'investissement détenu par l'Etat libyen, à un prix excessif, sans aucune réalité économique d'un bien, tout en prenant soin de retarder au maximum la connaissance que les autorités de Tripoli pouvaient avoir de cette acquisition semblait constitutif de l'infraction de détournement de fonds publics libyens." (...) L'interposition de Ahmed Salem BUGSHAN, puis de BEDUX entre Alexandre DJOUHRI et le LAP avait pour but de masquer l'origine du bien pour le LAP et la destination des fonds versés par le LAP à BEDUX. (...) L'accord de Bachir Saleh pour effectuer cette transaction en dépit de tout bon sens économique en multipliant les précautions pour les dissimuler vis à vis de Tripoli ne peut s'expliquer qu'à la lumière de libéralités qui lui était accordées au moment où se décide la vente à un prix surévalué de la maison au LAP. Les investigations révélaient le paiement par Alexandre DJOUHRI de frais d'hébergements de Bachir Saleh à l'hôtel Ritz à Paris. (...) L'enquête permettait d'établir que les BUGSHAN permettaient, notamment à Alexandre DJOUHRI de conserver à leur nom ou sur leurs comptes des valeurs qui lui appartenaient. Dans ce contexte, et dans la même période de temps, Monsieur DJOUHRI sollicitait l'assistance de Claude GUEANT dans le cadre du litige fiscal de AKLAL. Une partie des fonds provenant de BEDUX était transférés en 2010 pour le compte de Monsieur DJOUHRI sur le compte saoudien de Khaled BUGSHAN d'où provenaient les 500.000 € reçus par le secrétaire général de l'Elysée pour ses tableaux. Il n'était pas à exclure que ce virement de 600.000 € de BEDUX vers le compte saoudien de Khaled BUGSHAN (que les annotations manuscrites de Wahib NACER associaient à Alexandre DJOUHRI) corresponde à un remboursement des 500.000 € envoyés à Claude GUEANT via Siva RAJENDRAM en mars 2008. (...)

Les enquêteurs notent par ailleurs que de nombreux points de leur enquête pourraient utilement être éclaircis si les protagonistes, Alexandre Djouhri au premier chef, mais aussi Wahib Nacer, voulaient bien répondre à leurs convocations multiples... L'arrestation d'Alexandre Djouhri et sa possible extradition vers la France pourrait bien donner un coup de fouet à l'instruction en cours.

L'exfiltreur

On saura peut-être à cette occasion qui était à la manœuvre, côté politique, lorsque Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini ont organisé la fuite de Bachir Saleh, alors   protégé réfugié en France, tandis qu'Interpol le recherchait activement.

Les investigations confirmaient que Alexandre DJOUHRI avait vraisemblablement organisé le 3 mai 2012, sous le contrôle de Bernard SQUARCINI, Directeur Central du Renseignement Intérieur (DCRI) et du cabinet de Claude GUEANT, l'exfiltration de Béchir SALEH, alors visé par une notice rouge Interpol, depuis la France vers le Niger avec un avion privé. (....)

Il était alors décidé de procéder à des investigations portant sur la téléphonie aux fins de confirmer ou d'infirmer le rendez-vous du 3 mai 2012 au pied de la Tour Eiffel, de Bachir SALEH avec Alexandre DJOUHRI sous la surveillance visuelle de Bernard SQUARCINI, alors Directeur Central du  Renseignement Intérieur (DCRI). Or les « fadets» et le bornage des différents téléphones utilisés par les trois protagonistes démontraient qu'Alexandre DJOUHRI avait été en contact téléphonique ce jour là, à plusieurs reprises, tant avec Bachir SALEH qu'avec Bernard SQUARCINL ainsi qu'avec un dénommé Hervé SEVENO, dont le téléphone bornait non loin de la Tour Eiffel à partir de 1 8h03. D'ailleurs les téléphones utilisés par Bachir SALEH et Alexandre DJOUHRI déclenchaient également des bornes de la zone de la Tour Eiffel entre 18h00 et 19h00 ce 3 mai 2012. Dans le même trait de temps, il ressortait que le téléphone utilisé par Bernard SQUARCINI était coupé entre 18h24 et 18h43, jusqu'à ce qu'Alexandre DJOUHRI l'appelle à 18h44 avant que Bernard SQUARCINI lui même, appelle Me CECCALDI, l'avocat de Bachir SALEH, à 18h46. Ces investigations sur la téléphonie permettaient également de constater que d'une part, Alexandre DJOUHRI avait contacté à 3 reprises entre 19h14 et 20h47, la compagnie de jets privés MASTERJET AVIACO EXECUTIVA du Bourget alors que d'autre part, à 19h16, Bernard SQUARCINI appelait M. Hugue MOUTOUH, alors conseiller au Cabinet de M. Claude GUEANT, Ministre de l'intérieur, et ce pendant 48 secondes. (...)

"Il a été relaté dans le précédent rapport que le vol à destination de NIAMEY (Niger) vraisemblablement emprunté par Bachir SALER le 3 mai 2012, avait été facturé à une société dénommée DATCO, laquelle était représentée par M. Mohamed AREF dont le beau frère serait un salarié du Crédit Agricole de Genève, M. Wahib NACER. Or, selon les déclarations du journaliste et essayiste Pierre PEAN, les montages et circuits financiers utilisés par l'homme d'affaires Alexandre DJOUHRI, seraient conçus par le dénommé Wahib NACER, lequel serait par ailleurs en lien avec la famille BUGSHAN. En corollaire, il ne peut être passé sous silence le fait que le cabinet malaisien d'avocats à l'origine du virement de 500.000 euros (présenté comme une vente de tableaux), adressé en mars 2008 à Claude GUEANT, alors Secrétaire Général de l'Élysée, avait reçu deux jours auparavant, un virement du même montant en provenance de la famille BUGSHAN."

Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini, ancien patron de la DGSI, ont toujours été très proches. En témoigne cette interception d'une conversation téléphonique entre les deux hommes :

Alexandre DJOUHRI : Oui allo?
Bernard SQUARCINI : Alors bandit comment tu vas?
Alexandre DJOUHRI : A l'attaque !
Bernard SQUARCINI : Ca va ?
Alexandre DJOUHRI : Ouais, ouais, ouais, je me suis fait une bonne toile, ouais je vais te raconter un truc sur euh...
Bernard SQUARCINI : Ah?
Alexandre DJOUHRI : Non mais ça c'est très important, j'ai passé ça à Calzar mais en tête à tête. Ces enculés du Quai d'Orsay ont envoyé des mecs, et Valls est dans le coup hein euh pour demand... pour dire à Béchir qu'ils peuvent enlever le mandat de de d'Interpol s'il dit qu'il y a eu euh évidemment un financement et que...
Bernard SQUARCINI : Ah d'accord!
Alexandre DJOUHRI : (inaudible) j'étais à Rome et tout j'te raconterais c'est des "trous de baise".
Bernard SQUARCINI : Hum, hum...
Alexandre DJOUHRI : Mais putain tu vois c'est pour te dire à quel point c'est politique.
Bernard SQUARCINI : Oui c'est tout politique. T'as pas les noms des mecs qui sont venus, on le balance ça comme ça on verra comment on fait pression et on créé, je dirais des justificatifs qui n'existent pas. Ils ont demandé la même chose dans le fric qu'a touché Ségolène ROYAL (rires) en 2007 ?
Alexandre DJOUHRI : Non je ne suis pas au courant de ça.
Bernard SQUARCINI : Ah.
Alexandre DJOUHRI : Non, non, non, mais moi c'est Béchir qui me l'a dit directement.
Bernard SQUARCINI : J'ai compris, j'ai compris.
Alexandre DJOUHRI : Non c'est Béchir qui me l'a dit, il était mort de rire...
Bernard SQUARCINI : Mais il faut qu'il nous dise les noms et le jour et comme ça on rigole... tu lui demanderas...
Alexandre DJOUHRI : Non mais moi il va me le dire
Bernard SQUARCINI : Et ben voilà et quand tu viens tu me le dis...
Alexandre DJOUHRI : Et tu vois comme quoi c'est toi le pro parce que je te jure j'ai même pas moi il me dit Quai d'Orsay, je dis gauche...
Bernard SQUARCINI : Fabius...
Alexandre DJOUHRI : ... il me dit ministère de l'Intérieur je dis Valls, ouais attends c'est Fabius, Valls plus des journalistes. Ça veut dire qu'en plus les journalistes appuieraient Le fait que le mec a été bien...
Bernard SQUARCINI : Oui c'est Mediapart et Le Monde et tout ça...
Alexandre DJOUHRI : Non mais c'est sûr, non mais c'est sûr mais il m'a dit il a vu, il y a les gens non mais c'est incroyable et en plus ce qui est incroyable ce sont quand même des attachés d'ambassade qui viennent le voir !
Bernard SQUARCINI : Ben si les mecs ils veulent faire carrière ils obéissent aux instructions de leur ministre, tu vois ce que je veux dire ?
Alexandre DJOUHRI : Exactement, non mais attachés d'ambassade putain...
Bernard SQUARCINI : Si on te dit vous êtes aujourd'hui au Niger demain je vous fout à Washington ou à New-York qu'est ce tu dis ?
Alexandre DJOUHRI : Ouais...
Bernard SQUARCINI : Tu fais le sale boulot enfin...
Alexandre DJOUHRI : Non moi je sors ma bite et je leur pisse dessus !
Bernard SQUARCINI : Sans les mouiller...
Alexandre DJOUHRI : Parce que ça ça n'existe pas, ça n'existe pas, ça n'existe pas je te jure, c'est pas possible.
Bernard SQUARCINI : Non mais c'est de la mauvaise manip de bas étage... Pff c'est nul...
Alexandre DJOUHRI : Non mais ils sont pourris jusqu'à la moëlle.
Bernard SQUARCINI : Non mais essayes d'avoir le maximum et ça on va s'en occuper c'est rigolo.
Alexandre DJOUHRI : Ah mais faut que je retourne parce que moi j'ai vu les gens à Rome...
Bernard SQUARCINI : Ah ah...
Alexandre DJOUHRI : Parce que j'ai fait ma tournée et sincèrement j'étais pas branché là dessus moi j'étais branché sur les histoires de pétrole et on me sort, on me livre, on me sort ça tu vois en disant ce qu'ils font c'est dégueulasse...
Bernard SQUARCINI : C'est pas étonnant...
Alexandre DJOUHRI : Voilà euh et j'étais tête dans le guidon dans le business et on me sort ça dans le contexte... alors ils ont fait la photo avec moi...
Bernard SQUARCINI : Non mais tout est de la même veine hein, ça correspond à l'image (inaudible)
Alexandre DJOUHRI : Ah ouais mais là ils sont ouais mais c'est ça putain mais ce qui est incroyable...
Bernard SQUARCINI : Ah ben ils auraient fait des wagons pendant la guerre hein...
Alexandre DJOUHRI : Ah mais total mais attends a 1000 % Putain mais vraiment
Bernard SQUARCINI : Bon ben montres toi tu fais signe.
Alexandre DJOUHRI : Ah oui je dîne avec Claude mercredi.
Bernard SQUARCINI : Bon ben ramène les noms alors ramène les noms
Alexandre DJOUHRI : Ah mais non je ne l'aurais pas vu avant.
Bernard SQUARCINI : Ah bon merde ok
Alexandre DJOUHRI : Parce que mais non parce que je t'explique...
Bernard SQUARCINI : C'est pas grave donc c'est deux mecs?
Alexandre DJOUHRI : Non non mais y a plus, y a plus,
Bernard SQUARCINI : Ah c'est une kyrielle...
Alexandre DJOUHRI : mais y a eu plusieurs mecs ! Mais c'est une kyrielle attend mais il a, il a pas eu qu'un contact dans un seul pays parce que comme lui il voyage, il était en Afrique du Sud...
Bernard SQUARCINI : A chaque fois qu'il s'arrête quelque part il est tamponné?
Alexandre DJOUHRI : Voilà, à cahque fois, voilà et les mecs sont venus...
Bernard SQUARCINI : C'est des piqûres de rappel? Il faut qu'il leur dise qu'il est déjà vacciné, ah ah, ça me rappelle un épisode... (rires)
Alexandre DJOUHRI : Non mais, il a, il m'a dit (rires) non il m'a dit à moi il m'a dit mais ils me prennent pour un gamin...
Bernard SQUARCJNI: Non mais c'est nul.
Alexandre DJOUHRL : Texto.
Bernard SQUARCINI: C'est comme ça que le pays est géré hein écoute, y a pas de secret hein. Il est temps que le grand Villepin revienne diriger les affaires étrangères.
Alexandre DJOUHRI : Voilà et là j'ai lu le, j'ai lu le euh le Marianne là maintenant, je l'ai lu y a une heure...
Bernard SQUARCINI : Houlala, pff... putain...
Alexandre DJOUHRI: Et non mais attends mais eh dis moi euh Bernard moi je vais aller voir Valls avec une Kalachnikov et de la, de la coke qui vient de, des...
Bernard SQUARCINI : Achetée à Marseille...
Alexandre DJOUHRI : des quartiers Nord de Marseille et puis je vais lui dire que j'arrive avec armes et bagages.
Bernard SQUARCINI : Absolument, je suis là pour vous aider...
Alexandre DJOUHRI : Mais attends là en plus... Ouais, ouais je te jure que je suis capable de lui dire ça dans ça gueule et lui dire...
Bernard SQUARCINI : Ça devient lamentable...
Alexandre DJOUHRI : Mais, mais déjà, mais attends mais y a un moment putain mais l'ABC moi quand je suis né y avait que des vergers en Seine Saint Denis rue du (inaudible) y avait pas de cités, la cité des voyous...
Bernard SQUARCINI : Ah, tu plais beaucoup alors...
Alexandre DJOUHRI : Qui confond avec quartier nord...
Bernard SQUARCINI : Mais tu plais beaucoup hein. Y avait pas de kalachnikov,..
Alexandre DJOUHRI : T'inquiètes pas Bernard je vais mettre ma bite en double page euh...
Bernard SQUARCINI : Mais là tu l'envoies à (inaudible) elle fantasme là dessus depuis des années...
Alexandre DJOUHRI : Et, et je te promets sans, sans trucage hein.
Bernard SQUARCINI : Ah ouais?
Alexandre DJOUHRI : Ah non, non je te promets.
Bernard SQUARCINI : C'est (inaudible) qui a 32 centimètres alors?
Alexandre DJOUHRI : Voilà-
Bernard SQUARCINI : Tu as la toise.
Alexandre DJOUHRI : Ouais, ouais euh, ouais pas loin c'est ça.
Bernard SQUARCINI : Pff... (rires)... Va mourir hein, va mourir...
Alexandre DJOUHRI : Ah, ah, ah...
Bernard SQUARCINI : Bon ben à mercredi, ok, tu fais signe on boit un coup.
Alexandre DJOUHRI : Bon à mercredi, je t'embrasse, je t'embrasse, allez tchao, tchao.
Bernard SQUARCINI : Tchao, salut.

Espérons que Londres acceptera de laisser Alexandre Djouhri venir rendre visite aux juges français, ce serait dommage de se priver de son arrivée au tribunal avec sa "bite en double page", sa Kalash et sa coke...

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