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par Antoine Champagne - kitetoa

Victoire, la Grèce est sauvée... Enfin, presque...

Avec l'aide de l'Europe et du FMI, à hauteur de 110 milliards d'euros, la Grèce était sauvée, nous disait-on. Sauf que les investisseurs ne l'entendent pas de la même oreille. Aujourd'hui, les CDS de la dette grecque ont atteint un nouveau plus haut historique à 1164 points de base. Une vraie réussite pour Bruxelles et Dominique Strauss-Kahn. Pourtant la Grèce a fait tout ce qu'on lui demandait en matière de contrôle des déficits, de plans d'austérité, au détriment de la population.

Avec l'aide de l'Europe et du FMI, à hauteur de 110 milliards d'euros, la Grèce était sauvée, nous disait-on. Sauf que les investisseurs ne l'entendent pas de la même oreille. Aujourd'hui, les CDS de la dette grecque ont atteint un nouveau plus haut historique à 1164 points de base. Une vraie réussite pour Bruxelles et Dominique Strauss-Kahn.

Pourtant la Grèce a fait tout ce qu'on lui demandait en matière de contrôle des déficits, de plans d'austérité, au détriment de la population.

Ça promet pour la suite. L'Irlande, bien sûr, mais aussi le Portugal. Le FMI se félicite que ce pays ait fait appel à l'aide internationale et espère que les discussions qui doivent débuter le 18 avril déboucheront sur le même type de décisions drastiques.

Nombreux sont ceux qui estiment que Bruxelles et le FMI foncent dans le mur en klaxonnant. Mais rien n'y fait. Les mêmes scenarii se répètent inlassablement.

Selon une étude de Fathom relayée par The Observer, la hausse des taux d'intérêts (qui ne sera pas la dernière) par la BCE va plomber les pays en difficulté. Et comme le prouve l'évolution des CDS de la dette de ces pays, ils vont déjà très mal. "Si la BCE continue sur cette voie, l'impact est clair : un défaut de ces pays est plus ou moins inévitable. La Grèce est sur une pente insoutenable", précise Fathom.

Rassurant.

D'autant que les auteurs de l'étude ne mise pas lourd sur l'Espagne. Enfin, l'implosion de ces pays pourraient avoir un impact sérieux sur les banques des pays réputés plus solides comme l'Allemagne. Et pour ceux qui l'auraient oublié, le plus gros contributeur pour les aides du FMI est Washington. Déjà empêtrés dans une crise budgétaire terrible, les Etats-Unis risquent de faire des choix pour le moins "impactants" (pour parler comme les financiers) pour l'Europe...

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