Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
Édito
par Yovan Menkevick

Salut à Toi ! (#Sectes politiques : the end…)

Comme les commentaires d'une certaine partie de la netosphère ont afflué pour s'indigner de ces pauvres et misérables écrits traitant de la politique française, écrits qui vilipandaient les figures de la rébellion politique en carton-pâte qui sévit sur la dite sphère du "ouaibe" (commentaires plus passionnants les uns que les autres, il faut bien l'avouer) : mettons les choses au clair, et une bonne fois pour toute (non mais quand même, putain, c'est dingue !

Comme les commentaires d'une certaine partie de la netosphère ont afflué pour s'indigner de ces pauvres et misérables écrits traitant de la politique française, écrits qui vilipandaient les figures de la rébellion politique en carton-pâte qui sévit sur la dite sphère du "ouaibe" (commentaires plus passionnants les uns que les autres, il faut bien l'avouer) : mettons les choses au clair, et une bonne fois pour toute (non mais quand même, putain, c'est dingue ! - j'ai essayé de faire plus long et encore plus indigeste, j'ai pas réussi, NDLA)

Ici, sur ce site internet, sur Reflets, il y a plein de choses différentes. Et si tu as un bac +5 en informatique avec un beau diplôme en carton glacé (obtenu à grands coups de copiés-collés de code écrit par d'autres), diplôme que tu as offert à ta mémé (toute fière de toi) et que tu ne supportes pas que ça ne parle pas tout le temps de tes jouets préférés (les zordinateurs), c'est le même prix : C'est gratos.

Mais sache que Reflets n'est pas un mag d'informaticiens qui parle uniquement aux informaticiens. Ni un repère de spécialistes de la sécurité et de la surveillance numérique, même si ça en parle, et "pas qu'un peu bien". Reflets c'est un site avec des types qui s'apprécient (important, crucial, vital…) et balancent ce qu'il leur plaît…de balancer. Mais ces types ont en commun quelque chose qui a dû échapper à quelques uns qui geignent à tour de bras quand on vient toucher à leurs icônes ou à leurs croyances militantes : ce sont des punks.

Ca t'en bouche un coin, hein ?

Et ouais, tu croyais qu'ils étaient morts les punks ? Qu'ils s'étaient fait bouffer par les clebs de ton voisin à qui tu rends service (au voisin, pas aux clebs) en paramétrant sa box en échange d'une gâterie de sa nièce qui fait des études de droit ? Mais non, qui que tu sois, petit gauchiste bien-pensant, vieux ou jeune, électeur de droite en pleine crise révolutionnaire ou penseur chouardien de la démocratie 2.0, les punks ne sont pas morts. Ils sont ici. Et ils te bouffent ce que que tu penses, sans même se soucier du qu'en dira-t-on… Ca t'en bouche toujours un coin ? T'as bien raison. Petit visite guidée du monde des punks en ligne.

Fuck you all

Il faut commencer par définir ce qu'est un punk.

Un punk, c'est quelqu'un, qui depuis 1977, est mort. Parce que le punk est né en 77 et puis il est mort en 77. Marrant non ? Le punk ne croit en rien. Que dalle. Il s'en tape la crête, qu'elle soit extérieure ou intérieure (la crête). Mais le plus important : c'est un clown. Un clown qui a décidé que la société était tellement merdique, tellement crétine, bourgeoise et hypocrite (ce qui va de pair), autoritaire, infantilisante, qu'il fait tout pour souligner cet aspect des choses. Il rote, pète en public, boit des 16 (ou des Kro, au choix) dant la rue en tirant la langue à la populace, se jette contre ses potes en criant n'importe quoi sur n'importe quelle musique, même la danse des canards.

Illustration française, à méditer sans modération.

Oui, tu as bien entendu : même la danse des canards. Et ça c'est important, internaute à la gomme qui se prend très au sérieux et croit qu'il a tout bon : le punk apprécie la danse des canards (à partir de 2 grammes d'alcool dans le sang, surtout). Information capitale, qui espérons-le, retiendra ton attention tout au long de ce passionnant article ethnologique et historique, comme seuls les sites vraiment destroy savent les produire.

Fuck you all again (and god save the queen)

Si tu as connu le réseau des réseaux avant que la chiasse du ouaibe deux zéro et ses vitrines clinquantes ne l'envahissent, tu sais que la punkitude s'y est réfugiée. Parce que dehors, c'était plus possible. Essaye d'aller commander un demi au comptoir avec une crête, un blouson en jean décoré par de jolies chaînes faites d'épingles à nourrices, tu comprendras. Et au final, le net, pour les punks, c'est pas mal aussi. Même qu'ils arrivent à continuer à y déconner sévèrement. Parce que les punks, au fond, c'est avant tout des gens qui démontrent l'absudrité du monde dans lequel on vit. D'où le slogan : "no futur". Ca claque, non ? Et ils déconnent les punks, donc. Genre un peu surréalistes des fois. Décalés. Mais sérieux aussi. Mais sans se prendre au sérieux. Parce qu'il est à poil le punk. Tout nu comme un ver, le punk : il s'expose, sans chercher à plaire. Imagine un punk qui voudrait séduire, c'est ridicule. Exemple :

Oui, oui, on en est là.

Cet article part en eau de boudin, tu ne saisis pas ce qu'il signifie : tu es né après 1986, avant 1960, tu n'aimes pas les cachous ou ne sais même pas ce que c'est, tu détestes les mobylettes et préfères les scooters, tu kiffes grave les parfums de marque, le pape, les stars du porno épilées ? C'est bien. On t'aime. Parce que le punk n'est pas méchant. Ni haineux, surtout pas. Tout n'est qu'une affaire de mascarade. Parce que le monde est une mascarade. Et c'est cette mascarade que le punk dénonce, et comme le punk est lui-même une mascarade à lui tout seul…la boucle est bouclée.

Donc, si tu détestes les gens qui déconnent tout en cherchant à faire réfléchir, les journalistes qui boivent plus que de mesure mais n'ont pas la tévé, les Béruriers noirs, les substances qui te font comprendre qu'on est tous salement baisés pour pas mal de temps, le hard-core, les gens qui foutent la merde, les filles faciles et bêtes, la danse des canards, les néons au fluor, le punk et la mousssaka : alors, change de journal en ligne (et retourne lire l'intégral de Marx en bande-dessinée).

C'était un message d'un membre de la secte illuminée des punks de Reflets.info

Merci à tous, et à bientôt sous les cocotiers !

Yeaaaaah… Blurp.

Au passage : lien sponsoring d'un excellent journal tout en finesse qui fait plaisir là où ça fait du bien : http://jetenculetherese.over-blog.com/article-pourquoi-j-ai-arrete-la-fac-86654484.html

Non, pas de remerciements, ce n'est pas la peine…en plus c'est vraiment gratos. Et dans le monde de l'illimité, ça n'a pas de prix. On vous aime, on vous dit…

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