La République Tchèque censure une loi européenne qui sentait trop la police secrète
MAJ: Le rapport de la Commission est sorti le 18 avril 2011. La France est la plus gourmande en demandes d'accès, avec plus de 500.000 par an. Le principe de rétention des données électroniques vient à nouveau de s'effriter en Europe. Après l'Allemagne, la Roumanie et la Bulgarie, c'est la Cour constitutionnelle tchèque qui vient de censurer sa loi sur les télécoms ayant transposé une directive européenne de 2006.
_ MAJ : Le rapport de la Commission est sorti le 18 avril 2011. La France est la plus gourmande en demandes d'accès, avec plus de 500.000 par an._ Le principe de rétention des données électroniques vient à nouveau de s'effriter en Europe. Après l'Allemagne, la Roumanie et la Bulgarie, c'est la Cour constitutionnelle tchèque qui vient de censurer sa loi sur les télécoms ayant transposé une directive européenne de 2006. Celle qui exige des opérateurs qu'ils conservent pendant au moins six mois les données de connexion de tous les citoyens sans exception, "des fois que"...
Données pouvant dresser un profil inquisiteur de chaque personne, de ses intérêts, relations, opinions... Comme par hasard, parmi les pays qui ont initié des recours juridiques contre cette directive scélérate, tous sont des pays qui ont déjà testé ce type de "surveillance préventive", inhérente aux "démocraties populaires" et de leurs polices politiques. Il y a en effet comme un air de Securitate ou de Stasi qui plane dans l'air de cette directive. En Tchécoslovaquie, on l'appelait la StB (Státní Bezpečnost - sécurité d'Etat), traduction littérale de Staatssicherheit (Stasi).
La Cour constitutionnelle tchèque, qu'on avait trouvée un peu molle sur les prélèvements ADN, est cette fois revenue aux fondamentaux. Voilà ce que déclare l'une des juges, Eliška Wagnerová, à la presse, citée par le bulletin français...