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par Antoine Champagne - kitetoa

Mon pauvre Paulo, tu vas voir la baffe que tu vas prendre...

Qu’on se le dise, à écouter les perroquets  sarkozystes,  avec François Hollande, rien ne changera, il ne sait pas prendre de décisions, il cherche toujours le compromis, il s’est allié avec le Front de Gauche, des anarcho-gauchistes-trotsko-léninistes qui veulent ruiner la France avec l’aide de ces salauds de privilégiés de fonctionnaires et des 35 heures.

Qu’on se le dise, à écouter les perroquets  sarkozystes,  avec François Hollande, rien ne changera, il ne sait pas prendre de décisions, il cherche toujours le compromis, il s’est allié avec le Front de Gauche, des anarcho-gauchistes-trotsko-léninistes qui veulent ruiner la France avec l’aide de ces salauds de privilégiés de fonctionnaires et des 35 heures.

Ce n’est pas comme notre bon président qui lui, a sauvé l’Europe au moins quatre fois, si ce n’est plus, qui a réduit la dette de la France comme personne, qui a fait plier la courbe du chômage, qui a rassemblé les Français, qui a refondé le capitalisme, réduit à néant les paradis fiscaux… On en passe. Cette campagne lamentable mâtinée de racisme ordinaire, de promesses futiles touche à sa fin et c’est plutôt une bonne nouvelle. Mais demain, la France, elle va où ? Qui conduit le tracteur et pour aller où ?

Dans le mur.

François Hollande ou Nicolas Sarkozy, sur le plan macro-économique, ce devrait être du pareil au même. On peut espérer un peu plus d’empathie et d’écoute du côté de François Hollande, on peut supputer que certaines pratiques cesseront et que la France arrêtera de bafouer les grands principes humanistes qui sont encore chers à nombre de Français.

Mais pour ce qui est de la macro, mon pauvre Paulo, rien ne va changer. Explications…

Vous l’avez peut-être noté, les pays gravement touchés par la crise financière européenne ont tous semblé plonger dedans du jour au lendemain. La Grèce par exemple, dont on découvre un matin, comme ça, que les comptes ont été maquillés et qu’elle va faire défaut sur le paiement de sa dette dès demain si personne ne lui vient en aide.

L’Irlande aussi, qui d'un coup va s’effondrer si l’on n'aide pas ses banques à l’instant.

Il y a quelques jours, c’est l’Espagne qui s’est mise à « inquiéter » les marchés. Paf ! La crise l’a frappée, comme ça, sans prévenir.

Oh, bien sûr, il y a les mauvais esprits, comme votre serviteur, qui prédisent depuis un bon moment que l’Espagne va se trouver dans une situation dramatique, dans le même genre que celle de la Grèce ou le Portugal, dès que la réalité des chiffres sera énoncée.

Coucou, c’est moi, la crise…

Et c’est là que ça devient intéressant. Les pays n’entrent pas dans une crise insurmontable du jour au lendemain. Sauf dans les contes de fée comme ceux que racontent les politiques à longueur d’année.

Ces pays s’enfoncent doucement dans la crise. Elle s’installe, croît. Pendant ce temps, les politiques nient, expliquent que #toutvabien, que « notre pays s’en sort bien mieux que ses voisins », que le pire est derrière nous. Et soudain, un jour, ce n’est plus tenable. Plus personne n’y croit, ni les marchés, ni les analystes. Chacun pour des raisons différentes, mais le résultat est là. Le pays qui allait bien la veille, plonge, d’un coup, profondément, dans « #lacrise ».

Bien entendu, en France, il y a eu quelques signes annonciateurs. La progression d’un million du nombre de chômeurs, la perte du triple A, l’explosion de la dette, on en passe. Et pourtant, il paraît que #toutvabien.

Il y a cependant de grandes chances pour que, sous peu, la France soit confrontée, aussi durement, du jour au lendemain, de la même manière que la Grèce, l’Irlande, l’Espagne ou le Portugal, à la fameuse crise insurmontable qui nécessite au moins, pour gagner un peu de temps, le soutien financier de l’Europe. Seule ombre au tableau, lesdits fonds n’ont pas les moyens de sauver l’Espagne. Alors la France… En outre, l’Allemagne a déjà expliqué qu’il n’était pas question de sauver les banques espagnoles, alors que dans ce pays, tout le problème est là, outre une légère difficulté à récolter certains impôts.

Mais revenons au pays des fromages.

Hollande ou Sarkozy, peu importe. On peut tricher un temps avec la macro-économie, mais pas éternellement. Que l’un ou l’autre soit élu, change peu de choses. Ni l’un ni l’autre n’a dans sa malle à promesses celle de désarmer les marchés financiers. Bilan, dès que la réalité des chiffres sera énoncée, les marchés feront pression sur le pays. Il y a des milliards à ramasser sans se fouler. Pourquoi se priver… In fine, c’est Paulo, du Bar des Amis, qui trinquera. Et cette fois, ni une mousse ni un truc plus fort. Une grosse baffe dans la tronche. Merci qui ? Merci à nos amis politiques qui ont tout fait pour ne rien faire.

 

 

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