Lettre aux barbus
Un an. Voilà un an que E. Snowden a rendues publiques les interceptions de masse réalisées par la NSA. Et que s'est-il passé en un an ? Faisons le bilan. Paroles, paroles... D'abord il y a eu beaucoup de paroles. On ne compte plus les articles, émissions, débats, conférences sur les problématiques de la vie privée et de l'espionnage de masse. L'espionnage de masse n'est pas nouveau, ce qui est nouveau, c'est qu'on en parle. Les services secrets n'ont pas attendu PRISM et la NSA.
Un an. Voilà un an que E. Snowden a rendues publiques les interceptions de masse réalisées par la NSA.
Et que s'est-il passé en un an ? Faisons le bilan.
Paroles, paroles...
D'abord il y a eu beaucoup de paroles. On ne compte plus les articles, émissions, débats, conférences sur les problématiques de la vie privée et de l'espionnage de masse. L'espionnage de masse n'est pas nouveau, ce qui est nouveau, c'est qu'on en parle.
Les services secrets n'ont pas attendu PRISM et la NSA. Déjà, depuis la fin des années 80 avec Echelon (qui a fourni 25Mds de dollars de contrats pour les firmes américaines) et Frenchelon, nous savions que nous étions surveillés, écoutés à très grande échelle, et que tous nos échanges électroniques étaient potentiellement interceptés, au moins dans le cadre de l'espionnage industriel.
Mais surtout, surtout, avec la banalisation de toutes les formes de surveillance à la fin du siècle dernier. Écoutes et fadettes, videosurveillance, RFID, Pass Navigo et autres cartes de fidélité en magasin: il y a longtemps que nous avons abandonné toute notion de vie privée au profit des petites et des grandes entreprises et de l'espionnage industriel des états. Ça ne date pas du 11 septembre, ça ne date pas non plus d'Internet, et je suis assez vieux pour me souvenir du moment où la RATP a pu communiquer positivement sur la vidéosurveillance dans le métro, assez vieux aussi pour savoir que, quelques années plus tôt,...