L'étrange confrontation entre le Droit et la Technique
En matière de "piratage" informatique, la Justice se base sur une loi qui date de 1988. Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui n'existait pas. Lors des procès sur ces sujets, on assiste régulièrement à une sorte de confrontation entre le Droit et la technique qui ont du mal à s'entendre. L'affaire ANSES/Ministère public contre Bluetouff illustre à nouveau ce décalage. Ce fut le cas pour l'affaire Tati versus Kitetoa ou Tegam versus Guillermito.
En matière de "piratage" informatique, la Justice se base sur une loi qui date de 1988. Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui n'existait pas. Lors des procès sur ces sujets, on assiste régulièrement à une sorte de confrontation entre le Droit et la technique qui ont du mal à s'entendre. L'affaire ANSES/Ministère public contre Bluetouff illustre à nouveau ce décalage. Ce fut le cas pour l'affaire Tati versus Kitetoa ou Tegam versus Guillermito. Ou encore Ministère public versus Larsen.
Lors du procès en appel de Bluetouff, la représentante du ministère public a ouvert son réquisitoire par une phrase qui laisse perplexe : « La moitié des termes que j’ai entendus aujourd’hui, je ne les ai même pas compris ». Bien entendu, on peut se demander comment une magistrate peut demander la condamnation d'une personne lorsqu'elle n'a pas compris ce qu'il a fait. Mais passons. Essayons justement de lui expliquer ce qui s'est passé. N'est-ce pas le rôle des journalistes que de vulgariser pour donner à comprendre, y compris à un magistrat hermétique ?
Au commencement, était un réseau pensé par des hippies qui bien que mandatés par l'armée américaine, avaient les cheveux longs et les idées larges. Ce réseau, ils l'avaient imaginé peuplé de machines polies répondant aux questions qu'on leur pose.
Par exemple, il est possible de demander à une machine connectée au réseau, si elle est configurée pour...