Les machines se font la guerre sur les marchés financiers
Pour gagner des microsecondes sur leurs concurrents, les investisseurs manipuleraient les cours. Nanex, une petite société américaine de diffusion de flux de données boursières a jeté un pavé dans la mare il y a quelques mois. Elle aurait trouvé l’explication de la chute brutale (7% en quelques minutes) de Wall Street le 6 mai dernier. Pour elle le High Frequency Trading est bien responsable de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « flash crash ».
Pour gagner des microsecondes sur leurs concurrents, les investisseurs manipuleraient les cours.
Nanex, une petite société américaine de diffusion de flux de données boursières a jeté un pavé dans la mare il y a quelques mois. Elle aurait trouvé l’explication de la chute brutale (7% en quelques minutes) de Wall Street le 6 mai dernier. Pour elle le High Frequency Trading est bien responsable de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « flash crash ». Mieux, les acteurs du HFT se livreraient à une sale guerre, tentant de s’enfumer à coup de d’informations pourries générées uniquement dans le but de se gêner les uns, les autres.
En compilant ses propres données et en les analysant, elle a fait ressortir quelques incongruités pour le moins dérangeantes. Celles-ci confortent l’idée que quelques docteurs Mabuse sont en train de jouer avec le feu sur les marchés financiers.
Pour Nanex, le 6 mai, certaines places ont fourni jusqu’à 5000 cours pour un titre en une seule seconde. Sans aucune raison évidente. Du coup, Nanex s’interroge : il est fort possible, selon elle, qu’un acteur du HFT passe des milliers d’ordres d’achat ou de vente (qu’ils peut annuler en quelques microsecondes. Selon cet article de NextFinance, 99% des ordres via HFT sont annulés) pour inonder ses concurrent de données à faire traiter par les algorithmes. Etant à l’origine de ce flux, les siens n’ont pas à le traiter. Bilan ? L’acteur en question pourra gagner quelques microsecondes par rapport à...