Le monde tel qu'il est
Ce n'est pas toujours simple de voir le monde tel qu'il est. Prenons un ou deux exemples pour se faire une idée. Vous pourriez penser que le monde est tel qu'on vous le donne à voir. Par exemple, en vous disant que le Comité de Bâle a choisi de repousser à 2019 les règles prudentielles imposées aux banques après la crise de 2008 parce que sinon, "l'économie réelle" allait souffrir. C'est simple, ça tient à peu près la route et ça ne pose pas de questions.
Ce n'est pas toujours simple de voir le monde tel qu'il est. Prenons un ou deux exemples pour se faire une idée. Vous pourriez penser que le monde est tel qu'on vous le donne à voir. Par exemple, en vous disant que le Comité de Bâle a choisi de repousser à 2019 les règles prudentielles imposées aux banques après la crise de 2008 parce que sinon, "l'économie réelle" allait souffrir. C'est simple, ça tient à peu près la route et ça ne pose pas de questions.
Vous pourriez aussi penser que si John C. Kiriakou va passer deux ans et demi en prison c'est parce que ce traitre a donné le nom d'un membre actif de la CIA a un journaliste, trahissant ainsi les règles de silence imposées par l'agence. Force reste à la loi.
Oui... Sauf que si l'on a un peu de mauvais esprit et que l'on déconstruit le storytelling qui entoure ces deux affaires, on fait une lecture un peu plus pessimiste et existentiellement difficile à gérer, du monde tel qu'il est... réellement.
Pour le premier point, il faut remonter un peu loin. En 2008, avec la crise des subprimes, la planète finance menace de s'écrouler. A force de jouer avec le feu, d'inventer et d'utiliser des produits pourris pour générer de l'argent, les financiers sont au pied du mur. Ils sortent alors leur fameuse incantation vaudou : ils crient en coeur "risque systémique". Et les gouvernements, qui n'en sont pas à...