L'Astroturfing à l’Elysée, c’est maintenant™
En guise d'introduction, une petite histoire drôle (ou pas) sur ce que permettent les technologies et les méthodologies d'Astroturfing en politique, afin de comprendre en quoi tout cela représente un danger pour les démocraties et en quoi il y a de bonnes raisons de s'affoler de voir cela débarquer chez nous. L'exemple Coréen L'histoire se passe à l'autre bout du monde, dans un pays bien plus connecté que la France, la Corée (du Sud). En décembre dernier, la Corée vote pour élire son président.
L'exemple Coréen
L'histoire se passe à l'autre bout du monde, dans un pays bien plus connecté que la France, la Corée (du Sud). En décembre dernier, la Corée vote pour élire son président. La candidate sortante, Park Geun-hye, doit, a quelques jours du scrutin, creuser la distance avec son adversaire Moon Jae-in. étonnamment (ou pas), à moins de dix jours du scrutin, une vaste campagne de calomnie frappera le candidat de l'opposition. Pas moins de 24 millions de tweets, des millions de commentaires et autant d'interventions dans divers médias sociaux Coréens auront raison de l'eReputation de son adversaire, accusé d'être à la solde des nord coréens (l'équivalent local de l'accusation de facho, si courante ces temps-ci en France et placardé sur tout ce qui peut déranger la majorité gouvernementale).
L'histoire ne dit pas si cette campagne de calomnie a été décisive dans la victoire de Park Geun-hye, mais la suite est croustillante : quelques semaines après l'élection présidentielle, une cellule des services secrets dirigée par Won Sei-hoon sera démasquée et désignée comme ayant orchestré,...