Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

La CNIL, ce "machin" qui ne sert (malheureusement) à rien

Bluetouff dissertait hier soir sur le hack des réseaux en ligne de Sony. Et de la CNIL qui va s'y intéresser. La CNIL a perdu peu à peu ses pouvoirs et, lorsqu'elle en avait, ne les a jamais beaucoup utilisés. Entre 1978 et 2001, seules dix huit dossiers ont été transmis au procureur par l'institution. Sept en 2002. La récente modification de ses pouvoirs restreint terriblement ses pouvoirs face à l'Etat.

Bluetouff dissertait hier soir sur le hack des réseaux en ligne de Sony. Et de la CNIL qui va s'y intéresser. La CNIL a perdu peu à peu ses pouvoirs et, lorsqu'elle en avait, ne les a jamais beaucoup utilisés. Entre 1978 et 2001, seules dix huit dossiers ont été transmis au procureur par l'institution. Sept en 2002. La récente modification de ses pouvoirs restreint terriblement ses pouvoirs face à l'Etat. Celui-ci ne s'est pas gêné ces dernières années pour élargir considérablement ses fichiers sur la population. Lors du Sarkospam, Kitetoa.com avait interrogé la CNIL. Il aura fallu mettre en place un compteur pour qu'elle se décide enfin à répondre officiellement. Et encore, sa réponse n'a été qu'une pirouette.

Il est terrible de constater qu'en matière de traitements informatique, de sécurité des données personnelles, de contrôle des fichiers intrusifs pour la vie privée, il n'existe pas de barrière efficace dans un pays démocratique. Les BBA ont plusieurs fois épinglé la CNIL. Pour bien connaître les gens qui s'occupaient des BBA en France, je peux vous assurer qu'ils auraient largement préféré ne pas avoir à le faire.

Bien qu'Alex Türk affiche sur tous les media de France et de Navarre, qui ne manquent pas une occasion de lui donner la parole, une volonté de défendre le pauvre internaute face aux méchants collecteurs de données personnelles, l'institution qu'il préside est terriblement silencieuse et inactive. Elle pourrait tout au moins faire beaucoup plus.

Il y a quelques jours, le JurisClasseur dévoilait le programme de contrôles de la CNIL pour 2011.

Suspens... Rien dans ce programme qui puisse vraiment inquiéter les entreprises et l'Etat. Mi-mars, la CNIL infligeait une amende de 100.000 euros à Google. Il s'agissait de la plus forte sanction pécuniaire jamais prononcée par la CNIL. Le mastodonte a réalisé un chiffre d'affaires de 23,659 milliards de dollars et un bénéfice de 6,524 milliards en 2009. "Google condamné à 7 minutes d'amende", titrait alors Reflets...

On comprend aisément que l'amende record de la CNIL le fasse trembler, tout comme les annonces de contrôles renforcés des entreprises outre-Atlantique...

Encore un effort M. Türk...


Les délires sécuritaires qui aboutissent au fichage des populations ne sont pas nouveaux, même s'ils prennent de l'ampleur. Il y a de nombreuses années, les Béruriers Noirs chantaient déjà :

"Alerte alerte aux lois sécuritaires La France est-elle fière de ces bavures policières ?"

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