L'ITU et le DPI : ça va être dur d'expliquer ça à ma grand-mère
La vulgarisation est un art difficile. Bien entendu, nombre de lecteurs de Reflets sont bien plus calés que nous sur le Deep Packet Inspection et comprendraient très bien, sans vulgarisation, ce que nous pourrions écrire. Mais dans le cas précis, c'est surtout à nos grand-mères, nos mères, M. et Mme Michu, nos enfants, qu'il faut expliquer ce qui suit. Parce que ce qui se décide aujourd'hui à Dubaï est peut-être le début d'un système de surveillance globale à l'échelle de la planète.
La vulgarisation est un art difficile. Bien entendu, nombre de lecteurs de Reflets sont bien plus calés que nous sur le Deep Packet Inspection et comprendraient très bien, sans vulgarisation, ce que nous pourrions écrire. Mais dans le cas précis, c'est surtout à nos grand-mères, nos mères, M. et Mme Michu, nos enfants, qu'il faut expliquer ce qui suit. Parce que ce qui se décide aujourd'hui à Dubaï est peut-être le début d'un système de surveillance globale à l'échelle de la planète.
Donc un peu de vulgarisation s'impose. Le DPI, nous vous en avons parlé en long, en large et en travers. Il s'agit d'une technologie permettant de voir ce qui passe dans les paquets IP qui circulent sur Internet. Pas seulement de voir que vous, Gérard Dupont, envoyez un mail à tata Flo, ça c'est déjà possible facilement, mais plutôt, de voir ce que vous avez écrit dans ce mail. Autre application amusante, lorsque vous vous connectez sur un site en tapant votre identifiant et votre mot de passe, le DPI permet de les récupérer (pour autant qu'ils ne soient pas cryptés ou qu'une technique de Man in the Middle ait été mise en place, comme en Syrie avec l'aide de machines BlueCoat). Mieux, avec des outils comme Eagle, développé par Amesys, vous pouvez retracer toute l'activité en ligne d'une personne et dresser un arbre de ses connaissances, de ses interactions avec d'autres personnes. Le rêve de tout dictateur. Et ce n'est pas...