Je suis un lobby
J'étais journaliste. Je croyais en avoir fini avec ça, coupable d'avoir franchi la ligne blanche de la "Communication" et sanctionné donc, en toute connaissance de cause, par un retrait de carte de presse. Il y a bien maintenant dix ans de ça. Mais depuis hier, voilà que je le redeviens. Non pas pour avoir repris quelque engagement auprès de quelque média que ce soit, mais parce qu'en 24 heures j'ai tout entendu au sujet des journalistes. "Salauds". "Lobby". "Désinformation".
J'étais journaliste. Je croyais en avoir fini avec ça, coupable d'avoir franchi la ligne blanche de la "Communication" et sanctionné donc, en toute connaissance de cause, par un retrait de carte de presse. Il y a bien maintenant dix ans de ça.
Mais depuis hier, voilà que je le redeviens. Non pas pour avoir repris quelque engagement auprès de quelque média que ce soit, mais parce qu'en 24 heures j'ai tout entendu au sujet des journalistes. "Salauds". "Lobby". "Désinformation". "Abruti ou ignorant"... Chacun y va de sa petite leçon moralisatrice sur la façon dont il faut ou non traiter l'info. On se gave de I-télé et on le recrache sur Facebook. On fourre tout le monde dans un grand sac, on prend un grand bâton façon Piñata, et puis on tape dessus.
Alors j'ai renfilé ma vieille peau. Et j'ai commencé à répondre à ceux qui associaient les mots "journalistes" et "connards", "média" et "lobby", que j'étais journaliste. "Ah mais toi c'est pas pareil".
C'est drôle comme ça sonne familier ce genre de phrase. Il y a donc les bons Noirs, les bons Arabes, les bons Juifs, et maintenant, on peut s'offrir un bon Journaliste dans son carnet d'adresses.
La carte d'identité oubliée dans la voiture des tueurs ? Personnellement je ne suis pas à la source de l'info et je n'ai aucun début d'idée sur la valeur de cette...