Humeur : quand ça va flamber, ils ne pourront pas dire qu'ils n'y sont pour rien…
Ce matin, métro Saint-Lazare : la foule du lundi matin, un flot incessant de personnes. Un grand type, très jeune, la vingtaine, avec encore de l'acné sur le visage. Il hèle quelqu'un. Son bras qui se lève. Un black, 25 ans, habillé cool, sans plus, avec un casque d'Ipod sur les oreilles, une carte Navigo à la main. Il sent que c'est dirigé vers lui. Il se retourne. Le grand type tout maigre de 20 ans lui dit : "oui, toi, là". Le grand type porte un uniforme de la police nationale. Le black dans un soupir : "oh, non pas encore, je suis déjà en retard…". Le grand flic de 20 ans : "allez, tu vas là-bas". Moi, comme un con, je me demande si je ne ne vais pas demander à me faire contrôler, je suis à 50 cm du flic de 20 ans, tout pâle, avec ses boutons et son air fier de lui. Je suis en retard. J'aurais dû aller l'obliger à me contrôler. Lui demander pourquoi ce seul black dans la foule est pris à partie. J'ai pris mon métro. Comme un con. Je m'en veux. La prochaine fois je demande à être contrôlé. Et je demande pourquoi ce seul black est contrôlé au milieu de 200 personnes..
Le jour où ça va flamber, il ne faudra pas pleurer. Ni se demander pourquoi.