Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Antoine Champagne - kitetoa

Grosse panique chez D8 : Reflets a fait deux erreurs dans son article

Imaginez une voix off d'un gamin de quinze ans, présenté par un journaliste comme un pirate informatique et qui passe sa vie à faire du phishing... Imaginez les images qui illustrent cette voix off franchement ridicule... Imaginez que les images qui passent à la tévé pour illustrer cette voix off, ce soit... Vous... C'est ce qui vient d'arriver à Bluetouff, le co-créateur de Reflets.info. Ça fait vraiment plaisir de découvrir un truc comme ça.

Imaginez une voix off d'un gamin de quinze ans, présenté par un journaliste comme un pirate informatique et qui passe sa vie à faire du phishing... Imaginez les images qui illustrent cette voix off franchement ridicule... Imaginez que les images qui passent à la tévé pour illustrer cette voix off, ce soit... Vous... C'est ce qui vient d'arriver à Bluetouff, le co-créateur de Reflets.info. Ça fait vraiment plaisir de découvrir un truc comme ça. Surtout quand les images ont été tournées par une autre chaîne et qu'elles avaient été réalisées pour illustrer un sujet inverse, on s'en doute.

Cette petite erreur de D8, "la nouvelle grande chaîne", illustre assez bien ce qui a motivé le lancement de Reflets.info. Mais revenons à l'actu chaude du jour.

Visiblement, un vent de panique souffle sur la chaîne D8. A la suite de l'article de Bluetouff, racontant cette mésaventure, nous avons été contacté via Twitter par David Choel, Social Média Manager pour les chaînes @D8TV et @D17TV. Parallèlement, Amicie Camu, attachée de presse de D8 nous envoyait un mail très angoissé.

N'allez pas imaginer que l'un ou l'autre soit ennuyé par l'idée que leur chaîne applique une pancarte "cyber-criminel" sur le dos de Bluetouff. Non, non, ils sont très ennuyés parce que l'article de Bluetouff comporte des erreurs. Si, si...

Bluetouff avait parlé de la chaîne Direct8, l'ancien nom de D8, un véritable scandale et un manque de professionnalisme journalistique comme on en voit peut. En outre, se fiantà la page qui présente les images en question, il avait parlé du "JT de Dapné Roulier".

Or, le JT dans lequel il apparait catalogué comme cyber criminel, était présenté par Adrienne de Malleray.

Ce qui change tout, vous en conviendrez en observant les deux portraits ci-dessus.

Amicie Camu, qui s'occupe de l'image de Daphné Roulier et que nous avons eu au téléphone, était très ennuyée parce que "Daphné a toujours bien fait son travail". Bref, en termes d'image, c'était très méchant de laisser entendre qu'elle aurait pu lire des relances sur des sujets écrits par d'autres et qui comporteraient des erreurs.

Du coup, ni une ni deux, un opérateur de Reflets a pris en compte la demande de D8 et la vérité a été rétablie ! L'article de Bluetouff a été modifié en conséquence et l'auteur a été condamné à l'unanimité de la rédaction à payer une tournée lors de notre prochaine fête orgiaque de "hackers des tunnels codés d'Internet", comme le disait Victor Castanet, le journaliste auteur du reportage de D8.

De notre côté, nous avons bien entendu demandé aux deux interlocuteurs de D8 ce que "la nouvelle grande chaîne" comptait faire pour remédier à l'erreur qu'elle avait faite. Mystérieusement, les deux interlocuteurs nous ont expliqué qu'ils ne pouvaient rien faire. C'est la rédaction, #spanou.

Fort bien, explique l'opérateur de Reflets, mais pouvons-nous parler à une personne qui est responsable du montage en question pour lui poser des questions sur les techniques journalistiques qui mènent à ce genre de choses ? On transmet... nous est-il répondu.Depuis, on attend toujours en dépit de nos relances.

Alors que ces lignes sont écrites et que nous ajoutons un lien vers la page montrant les images, nous découvrons que tous les JT du 3 mars ont disparu de la page en question. Magie de Marabout...

Il est fort probable que vous entendiez à nouveau parler cet épisode tragi-comique dans la prochaine émission de radio de Reflets qui sera consacrée, justement, à la presse, ce qu'elle était, ce qu'elle est devenue et où elle va. En attendant, vous pouvez utilement relire les articles de la saga Bienvenue dans la presse qui explique en détail les maux dont souffre notre profession.

0 Commentaires
Une info, un document ? Contactez-nous de façon sécurisée