Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par Yovan Menkevick

Des nouvelles du front de l'énergie avec le gaz de schiste écologique

Si vous n'entendez plus parler de l'exploitation des gaz de schiste en France, c'est tout à fait normal : vos élus s'en chargent entre eux, et vous en parleront bientôt. A la rentrée, très certainement. Mais pourquoi les gaz des schiste sont-ils si importants, me direz-vous ?

Si vous n'entendez plus parler de l'exploitation des gaz de schiste en France, c'est tout à fait normal : vos élus s'en chargent entre eux, et vous en parleront bientôt. A la rentrée, très certainement. Mais pourquoi les gaz des schiste sont-ils si importants, me direz-vous ? Et bien, pour quelques broutilles, comme une dépendance française gazière très forte à la Russie (et quelques autres), un vieillissement du parc nucléaire, un coût de plus en plus exorbitant des énergies dites "standards", et les fameuses prévisions apocalyptiques au doigt mouillé des prêtres du réchauffement climatique-qui-va-tous-nous-engloutir-avant-2050-avec+4,8°sur-toute-la-planète le réchauffement climatique. Ah non alors ! Il va encore nous reparler du Giec, là ça commence à bien faire ! Oui, mais, voyez-vous, il y a des raisons à cela, que vous allez vite comprendre.

Suivez le guide vers un monde propre, qui sauve la planète du réchauffement climatique grâce à l'implantation massive de milliers de magnifiques puits de gaz de schiste qui vont rendre votre pays à la fois riche et écolo !

Toi aussi milite pour réduire les émissions de CO2, comme en Pologne : un puits de gaz de schiste, une planète sauvée du réchauffement !

Un rapport de parlementaires

En décembre dernier un rapport est sorti à l'assemblée nationale au sujet des gaz de schiste. Son titre est explicite : "LES TECHNIQUES ALTERNATIVES À LA FRACTURATION HYDRAULIQUE POUR L’EXPLORATION ET L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS" . Très emballé à l'égard des nouvelles techniques permettant une extraction "propre" du précieux carburant, le rapport insiste longuement sur ses qualités inouïes. L'une d'elles, et qui va réjouir tous les défenseurs de la planète qui veulent lutter contre le réchauffement climatique est justement cette formidable capacité à réduire les rejets de CO2 dans l'atmosphère.

Depuis quelques années, et bien qu’ils aient refusé tout engagement à cet égard, les États-Unis voient se réduire leurs émissions de dioxyde de carbone : une réduction de 450 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) de 2008 à 2012, dont -5,72 % sur la seule année 2012. Le graphique suivant, tiré des travaux de l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) reflète la diminution des émissions de dioxyde de carbone (en tonnes) du seul secteur de l’énergie (et non pas de toute l’économie américaine).

Si vous recherchez l'occurrence "effet de serre" dans ce rapport, vous la retrouverez 30 fois. En résumé : se priver de l'exploitation des gaz de schiste est une grave erreur, les techniques ont évolué pour leur extraction, au point qu'elles sont écologiques, et surtout, les gaz de schiste permettent de baisser les rejets de gaz à effet de serre, baissant le taux de CO2 dans l'atmosphère, qui comme chacun le sait, est à un tel niveau qu'on prend au moins un degré tous les 10 ans et que l'apocalypse est déjà là…

Le ministère en rajoute un couche

Si vous n'êtes pas convaincus, et que vous militez contre les gaz de schiste alors qu'on vous dit que "c'est bon pour la planète", allez donc visiter ce site financé par le ministère des Affaires étrangères, bulletins-électroniques.com. Vous y trouverez un bilan sur les gaz de schiste, avec un focus sur la Pologne, bilan qui est franchement emballant :

L'enthousiasme polonais est motivé par l'exemple des Etats Unis pour lesquels l'exploitation des gaz de schistes a conduit à une croissance importante du secteur énergétique, à la réduction des émissions de CO2 de 8 à 10% par rapport aux niveaux de 2005 et in fine un prix du gaz 3 à 4 fois moins élevé qu'en Europe. Les gaz de schiste placent les Etats Unis en bonne position pour remplir l'objectif de diminution de 17% des gaz à effet de serre d'ici à 2020 tout en devenant exportateur net d'hydrocarbures et en dynamisant des secteurs économiques gros consommateurs d'énergie ou de composées chimiques organiques.

Et oui, bande de gros malins, les States vont gagner la course à la réduction d'émission de CO2 grâce aux gaz de schiste, et vous, vous n'avez rien vu venir ! Alors que si on plantait un peu partout dans les Cévennes, en Seine-et-Marne, de magnifiques "puits écologiques d'extraction de gaz de schiste sans produits chimiques", et bien on passerait peut-être, pour la France, d'une part mondiale d'1,2% d'émission de C02 à 1% ! Et là, ça changerait tout. Clairement. On sauverait p'têtre la planète, hein ? Il suffit de suivre les liens de ceux qui savent que là est le problème : le CO2. Avec les gaz de schiste, ça baisse, donc c'est bon pour la planète coco…simple. Efficace. Logique. Ceux qui n'ont pas compris sont soit des escrocs, soit des imbéciles. Circulez…

Mais il y a encore mieux, encore plus durable, encore plus performant

Si malgré tout, l'aspect destruction des paysages, ballets de camions et contamination des nappes phréatiques peut te blesser vis-à-vis des gaz de schiste, mais que tu veux quand même sauver la planète parce que tu es un écologiste vraiment engagé qui veut faire baisser les émissions de CO2 de toutes les usines qui fabriquent 24/24 et 7/7 toutes les saloperies que tu achètes tous les jours, alors il te reste le "nucléaire durable". Oui, c'est possible, ça arrive, c'est beau, c'est grand, c'est puissant, et surtout c'est 100% compatible avec la sainte parole du Giec. Allelouia !

Vers un développement durable de l’énergie nucléaire 

Ainsi, comme l’affirme le Commissariat à l’énergie atomique, le réacteur Astrid (Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration) permettra « de mieux répondre aux contraintes de sécurité d’approvisionnement et d’indépendance énergétique, mais aussi aux contraintes environnementales grâce à une meilleure exploitation de la ressource en uranium, au multirecyclage du plutonium, et la minimisation de la production de déchets, sans émission de gaz à effet de serre ».

L'énergie n'est bien entendu pas au centre des prévisions du Giec, non, non. Leur seule préoccupation est "d'alerter l'humanité sur le grand danger du CO2". Il ne faudrait quand même pas se priver d'énergies moins émettrices en CO2, gaz de schiste ou nucléaire, sous des prétextes quelconques lancés par d'ignobles climato-sceptiques, cette immonde engeance financée par les lobbies des énergies fossiles.

Par contre, que des pays en voie de développement, dépendant du charbon, puissent se retrouver sommés de stopper leur développement parce qu'ils tueraient le futur de l'humanité en faisant monter la température avec leur horrible charbon illimité et pas cher, n'est absolument pas gênant. Surtout quand on sait que tout le petit monde scientifique hyper financé depuis 15 ans sur la "grande chaufferie climatique carbonique" cherche encore la fameuse "chaleur cachée" (entre 1998 et aujourd'hui), à cause de modèles climatiques d'augmentation des températures qui ont montré leur incapacité à prédire quoi que ce soit de valable…

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