Dans le chaudron des apprentis-sorciers : Lustre, écoutes a-légales et autres ingrédients
Il est temps d'enclencher le compte à rebours. Dans les deux mois à venir, les apprentis-sorciers de gauche et de droite auront fignolé leur drôle de recette. Un projet de loi sur le renseignement est annoncé pour avril. Au menu de cette soupe à la grimace, on facilitera les écoutes des services de renseignement et l'on renforcera, dit-on, le contrôle de ces écoutes.
Il est temps d'enclencher le compte à rebours. Dans les deux mois à venir, les apprentis-sorciers de gauche et de droite auront fignolé leur drôle de recette. Un projet de loi sur le renseignement est annoncé pour avril. Au menu de cette soupe à la grimace, on facilitera les écoutes des services de renseignement et l'on renforcera, dit-on, le contrôle de ces écoutes. Comme nous l'avions dit peu après les attentats de janvier dans notre émission de radio sur le terrorisme, ce sont surtout les écoutes illégales qui deviendront très probablement légales. Dans le jargon des zélateurs de l'écoute massive, on appelle ces écoutes, des écoutes a-légales. Pas légales, mais pas non plus illégales. Elles sont a-légales. Cherchez l'erreur, car tout étudiant de première année de droit sait, lui, que quelque chose est soit légal, soit illégal.
Mediapart publiait aujourd'hui un intéressant article sur les écoutes en France. C'est didactique, complet. A lire donc. Reste une inconnue, ces écoutes a-légales. Quelle est leur ampleur ? Qui les réalise ? Pour le compte de qui ? Même en ayant recueilli les confidences d'anciens membres de la CNCIS, Médiapart ne nous en apprend pas plus. Oui, elles existent, mais le détail reste flou.
C'est dommage, car selon nous, c'est justement cette partie des écoutes qui va être "légalisée" par le projet de loi à venir.
Sujet de polémique entre l'auteur de ces lignes et Jean-Marc Manach, il nous...