Bercy : sept cent millions de chinois et moi et moi
C'est toujours poilant d'observer des billes en informatique parler d'incidents de sécurité. Rassurons-nous, ça marche dans tous les domaines. Paulo au Bar des amis qui l'autre jour commentait l'évolution des cours du pétrole avec les événements en Libye, est aussi un grand moment. Cette fois, c'est Bercy qui nous raconte que 100 à 150 des ordinateurs du ministère ont été la cible de la plus grosse attaque contre l'Etat français.
C'est toujours poilant d'observer des billes en informatique parler d'incidents de sécurité.
Rassurons-nous, ça marche dans tous les domaines. Paulo au Bar des amis qui l'autre jour commentait l'évolution des cours du pétrole avec les événements en Libye, est aussi un grand moment. Cette fois, c'est Bercy qui nous raconte que 100 à 150 des ordinateurs du ministère ont été la cible de la plus grosse attaque contre l'Etat français. Des pirates auraient installé des chevaux de Troie pour récupérer des documents liés au G20. Attention, FUD en formation.
Premier signe du mouvement de diffusion de Fear, Uncertainty and Doubt, l'information est sortie dans un journal dont chacun sait qu'il n'est pas un lieu de fréquentation des experts en informatique, encore moins en sécurité.
Deuxième signe, toute la presse, sans exception relaye le même message : "c'est grave" mais "pas trop". En clair, c'est une attaque de haut vol, coordonnée, qui a touché des ordinateurs contenant des informations sensibles (la préparation du G20) mais pas de données personnelles des contribuables.
Ouf, on a eu peur.
Cerise sur le gâteau, les chevaux de Troie envoient des données sur un serveur... chinois.
Aaaah, les Chinois... Après le péril rouge, le péril Al Qaida, le péril des cyber-terroristes qui vont arrêter toutes les infrastructures essentielles d'un pays d'un coup de cyber-byte magique... Voilà les Chinois. Ils sont très...