Journal d'investigation en ligne
par Antoine Champagne - kitetoa

Le danger du faux sentiment de sécurité (informatique) chez les journalistes

D'un journaliste on ne fera pas un hacker

Former les journalistes à plus de sécurité informatique, c'est bien. Leur proposer les bons outils, aussi. Mais gare au faux sentiment de sécurité...

Les journalistes transformés en hackers peuvent devenir des fashion victims - https://thehappyhoodedhacker.tumblr.com
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C'est une vieille discussion, qui, si ma mémoire est bonne, avait déjà donné lieu à des échanges entre Grégoire Pouget et moi. Les archivistes de Twitter devraient en retrouver trace. Un nouvel échange sur Twitter m'incite à reprendre la plume sur ce sujet. Les formations pour les journalistes se multiplient ces dernières années. Comment mieux protéger ses sources, comment communiquer à l'abri des oreilles indiscrètes sur Internet, comment chiffrer ses données, bref, comment éveiller les journalistes aux bonnes pratiques en ligne. Bien entendu, tout ce qui va dans ce sens, que cela concerne les journalistes ou M. et Mme Michu, est bon à prendre. Mais ces formations peuvent avoir des effets de bord négatifs.

Le plus important étant de créer un faux sentiment de sécurité. Les journalistes formés peuvent penser (pas forcément à cause du formateur) qu'ils sont désormais à l'abri. Je sais chiffrer, je sais utiliser un VPN, Tor, etc., donc, out est ok, je ne risque plus rien.

Le journaliste, même spécialisé, est généralement un bon vulgarisateur, mais pas un expert du sujet qu'il couvre. N'allez toutefois pas lui dire cela, il est persuadé qu'il est un expert... Même punition lorsqu'il aura installé son premier container Veracrypt.

Le voilà donc parti sur les Internets avec moult applications permettant de sécuriser ses usages du réseau. Sauf que... Sauf que le réseau, #saycompliqué. Il y a les applications que l'on utilise, le réseau,...

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