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par bluetouff

Amesys : une enquête aurait été ouverte

Médiapart et Le Monde rapportent aujourd'hui que la parquet d'Aix-en-Provence aurait ouvert une enquête. Le parquet ne souhaite cependant pas commenter cette information pour le moment. Dans le collimateur, la vente d'un système de surveillance globale au régime libyen qui a servi, et c'est aujourd'hui une certitude, à traquer les opposants, tant sur le sol libyen qu'à l'étranger.

Médiapart et Le Monde rapportent aujourd'hui que la parquet d'Aix-en-Provence aurait ouvert une enquête. Le parquet ne souhaite cependant pas commenter cette information pour le moment. Dans le collimateur, la vente d'un système de surveillance globale au régime libyen qui a servi, et c'est aujourd'hui une certitude, à traquer les opposants, tant sur le sol libyen qu'à l'étranger.  Cette enquête ferait suite à la plainte de l'association Sherpa, suivie par celle de la FIDH, plus lourde, portant sur une "complicité d'actes de torture" ."Le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal, vient d'ouvrir une enquête préliminaire visant Amesys, après le dépôt, en septembre, d'une plainte de l'association de défense des droits de l'Homme Sherpa sur des faits d'atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui." rapporte Médiapart.

La défense singulière d'Amesys sur le sujet ,qui compare dans cette interview, son système de surveillance globale à l'échelle d'une nation, à un stylo, ça risque d'être un peu tendu à servir au procureur. Le rapprochement diplomatique entre la France et la Libye de 2007 sera t-il suffisant pour justifier l'injustifiable ?

Aujourd'hui, Reflets s'interroge surtout sur la présence supposée des services français sur le sol libyen pour assurer le déploiement et la formation des services libyen à Eagle, la solution d'Amesys. Il n'est donc pas impossible que la procureur de la République, se heurte à un mur du silence.

Rappelons qu'il y a quelques jours, Reflets révélait qu'Amesys était bien présent sur le sol Libyen, quelques jours avant le début du soulèvement, des sommes en cash auraient été retirées, probablement pour les faux frais du voyage, ce pour un montant de 3000 euros.

En attendant, le service communication d'Amesys semble se chercher un nouveau slogan, et ça ne semble pas être une mince affaire :

EDIT : Il semble également qu'Amesys se soit penchée sur la sécurisation de son site web... pas en mettant à jour son PHPGroupware tout troué, mais en supprimant le CMS et en proposant une copie statique du site... on ne fait décidément rien comme tout le monde chez Amesys.

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